Les forces de l�ordre charg�es de la lutte antiterroriste dans le secteur situ� entre les communes de Th�nia, � l�est, et de Tidjelabine, � l�ouest, sont sur le qui-vive. EIles multiplient ces derniers jours des actions pr�ventives sur le pi�mont situ� entre les deux agglom�rations pr�cit�es, contre un important groupe terroriste. Ce groupe r�de dans la r�gion et suscite des inqui�tudes. Selon plusieurs sources, 23 � 25 �l�ments arm�s ont �t� aper�us, plusieurs fois, circulant dans cette r�gion. �Les terroristes ont �t� vus � moins de 2 km de la RN5 et de la ville de Tidjelabine�, lance, avec inqui�tude, un citoyen de Tidjelabine. D�autres sources pr�cisent que ces individus arm�s sont inconnus dans les localit�s de ce pi�mont. Toujours d�apr�s les indications recueillies aupr�s de citoyens, ce groupe est command� par un certain Mouldji, originaire de la r�gion des Issers et Si Mustapha. Il est � supposer que cette nouvelle seriate fait partie, selon le d�coupage du GSPC avant son ralliement � Al Qa�da, de la dangereuse katibat El Arkam. Cette seriate a investi une zone longtemps d�sert�e par les islamistes arm�s. Il est clair que ce groupe s�est �tabli dans cet axe strat�gique au niveau s�curitaire, dans le centre de la wilaya de Boumerd�s, en vue de commettre des actions violentes. Ce ne sont, en effet, pas les cibles qui manquent dans ce secteur. A partir des hauteurs de Th�nia et Tidjelabine, ces �l�ments arm�s pourraient commettre des forfaits sur un axe routier strat�gique (RN5), les villes de Tidjelabine, Th�nia et le march� de v�hicules de Tidjelabine, qui accueille chaque jeudi des dizaines de milliers de personnes et o� des milliards de centimes changent de mains. Par ailleurs, � partir des hauteurs de Tidjelabine, la ville de Boumerd�s (ex- Rocher-Noir), chef-lieu de wilaya, n�est qu�� un jet de pierre. Dans cette derni�re ville, les forces de l�ordre ont consid�rablement renforc� la ceinture de s�curit�. En effet, depuis le d�but du Ramadan, plusieurs barrages fixes sont venus s�ajouter � ceux, nombreux, de gendarmes et de policiers, cernant Boumerd�s et sa p�riph�rie. De son c�t�, l�ANP a d�clench� des actions pr�ventives contre ce groupe. Cette seriate n�a fait son apparition aux environs de Th�nia et Tidjelabine que derni�rement. Elle pourrait se d�placer au sud-ouest de l�ex-Rocher-noir pour se substituer � la s�riate El Feth qui �cumait la partie ouest (Tidjelabine, Corso, Boudouaou et Bouzegza) de la wilaya de Boumerd�s. Depuis l��limination de son redoutable ��mir� Bititraoui, ce groupe s�est compl�tement disloqu�. Au summum de sa force, la seriate El Feth servait d�appoint strat�gique � partir de l�est de l�Alg�rois aux terroristes qui s�attaquaient � la capitale. Elle a, en outre, organis� elle-m�me des attentats visant des infrastructures dans les communes de Boumerd�s, Regha�a, Dergana Faux ��mir� et vraies recherches Mercredi dernier, des h�licopt�res de l�ANP ont lanc� des roquettes sur deux endroits au nord et au sud de Th�nia. Le lendemain jeudi, un vol de reconnaissance a �t� effectu� de nuit par des h�licopt�res de l�arm�e. Dans la matin�e de vendredi, des coups de feu et des explosions ont �t� entendus au sud-est de Th�nia. Tout laisse croire que l�ANP exploite des informations que lui aurait transmises le repenti Dramchini Rabah pour localiser ce groupe, qui constitue un danger �minent. Ce terroriste s�est rendu, rappelons-le, la semaine derni�re aux �l�ments de l�ANP. Pr�cis�ment, les tirs et les explosions entendus venaient des alentours du village natal de ce terroriste. Des casemates auraient �t� d�truites, indiquent nos sources. Seulement, les informations donn�es par ce repenti � qui l�on attribue gratuitement le titre d�ex-��mir� sont, a priori, de moindre importance. On consid�re qu�elles ne sont d�aucune utilit� aux services de s�curit�. Dans le syst�me de violence islamiste, l���mir� donne des ordres aux terroristes ex�cutants d�s lors, o� sont ceux que Dramchini commandait ? L�auraient-ils laiss� se rendre avec cette facilit� ? s�interrogent les observateurs et des citoyens qui connaissaient ce quidam avant sa mont�e au maquis en 1993. Ceux qui ont suivi son itin�raire criminel lui attribuent une hargne criminelle et estiment que ce n�est qu�un terroriste marginalis�. Ils le mettent cependant en cause dans l�assassinat en 1999, du jeune Saboundji Rabah, fils de l�ex-directeur du CFPA de Th�nia, et pr�sentement vice-pr�sident de l�APC de la m�me localit�. Ce terroriste a particip� � l�attentat en 2000 contre deux policiers � la gare ferroviaire de Th�nia et au guet-apens organis� � la p�riph�rie de l�ex- Menerville, qui avait co�t� la vie � 7 militaires. Ses d�tracteurs pensent, en outre, qu�il a �t� dans le groupe qui a attaqu�, il y a quelques semaines, l�unit� de la Gendarmerie nationale install�e � l�entr�e Est des Gorges de Palestro. Cependant, en d�pit de ce sinistre bilan, ils lui d�nient l��toffe d�un ��mir�. �Ce n�est qu�un assassin psychopathe. Il est en train de leurrer les services de s�curit� et il leur donne de fausses indications�, dira un citoyen bien impr�gn� de ce qui se passe dans la r�gion. Un autre assassin qui sera lav� de ses crimes ?