Dans les monts Edough, à Annaba, ce sont 20 bombes artisanales qui ont été désamorcées. Les services de sécurité maintiennent une grande pression sur le Gspc à l'est du pays. Ainsi, dans le même temps et dans deux endroits différents, les forces combinées ont opéré des ratissages. A Batna, une importante opération de ratissage a été déclenchée vendredi dernier. Les éléments de l'ANP, déployés en nombre, tentent de neutraliser un groupe armé, composé de 15 éléments du Gspc, a-t-on appris de sources sûres qui indiquent que les terroristes ont été repérés dans une zone montagneuse entre les lieux-dits Markoura et Arris. Engageant de gros moyens, les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste ont procédé à un bouclage hermétique de toute la région pour empêcher toute fuite. Le ratissage a été déclenché, ajoutent les mêmes sources, à la suite de deux faux barrages dressés dans la nuit de jeudi à vendredi, dans deux lieux différents : Draâ Aïssi et Beghrissa à Batna. Plusieurs citoyens ont été délestés de leur argent, mais également de leurs téléphones mobiles. Ce qui amène à penser que les terroristes du Gspc tentent d'établir certains contacts. Dans ces deux opérations terroristes, un militaire a trouvé la mort en tentant d'échapper aux criminels. Son corps a été criblé de balles, tandis qu'un autre a pu miraculeusement tromper la vigilance des sanguinaires. Ce même groupe serait derrière plusieurs opérations de rackets dans plusieurs localités de Batna. Plus à l'est dans les monts Edough, dans la wilaya d'Annaba, ce sont 20 bombes artisanales qui ont été désamorcées. Cet important arsenal a été découvert en même temps qu'un véhicule de marque Mazda volé par des terroristes à Skikda. Plusieurs tenues militaires et de la gendarmerie ont également découvertes dans plusieurs casemates. C'est le bilan des ratissages opérés par les forces combinées ANP, gendarmerie, éléments d'autodéfense durant ces dernières semaines dans les monts de l'Edough. Les services de sécurité qui mènent depuis plusieurs mois, une vaste offensive contre les maquis terroristes à hauteur de Kef Bouaâssida, Oued El-Aneb et Aïn Barbar connus auparavant comme étant «le triangle de la mort», ont réussi à déstabiliser le groupe terroriste du Gspc sévissant dans la région. Ce groupe devrait être composé selon nos sources de 13 éléments qui seraient fragilisé après le départ de leur «émir», Mebrek Yazid alias cheikh Younès, qui se trouverait actuellement dans la région de Kabylie. A cette défection, est venue s'ajouter l'élimination de son successeur Tazer Abdelhak par les services de sécurité. Ainsi, plusieurs semaines après l'élimination de l'émir national du Gspc, les forces de sécurité maintiennent la pression sur les groupes terroristes, qui adoptent apparemment la stratégie de l'éparpillement en plusieurs petits groupes, menant des actions sporadiques sous forme de faux barrages. Mais les réactions rapides des forces de sécurité obligent les groupes armés à une perpétuelle errance dans les maquis du pays. Il semble donc que l'armée a adopté une stratégie de harcèlement systématique des terroristes du Gspc, avec très souvent des résultats positifs. A l'exemple d'ailleurs de l'opération de fin août dernier qui a permis l'élimination d'une dizaines de terroristes à Thénia dans la wilaya de Boumerdès. Par ailleurs, les forces de sécurité sont aidées par les luttes fratricides au sein même du Gspc, à l'image du violent accrochage qui a opposé récemment, dans la région montagneuse de Collo et plus précisément dans les forêts denses de Dar Aïssa, une katiba du groupe de l'émir Brouche à des éléments contrôlés par son rival, l'émir El Kaâkaâ. Les combats ont fait de nombreux morts dans les deux camps. Des sources bien au fait de la situation sécuritaire, s'attendent en effet à une nouvelle vague de redditions. Selon ces sources, les terroristes vivent un véritable enfer dans les maquis. Cela en plus d'un grave problème dans la chaîne de commandement qui fait que les émirs n'accordent de véritable intérêt qu'aux aspects financiers de leurs actions. Il se produit au sein du Gspc ce qui est arrivé au GIA avant son extinction. Le nouvel émir national n'y pourra rien, nous dit-on de mêmes sources.