L'Onu a affirmé lundi que le dialogue libyen sous l'égide des Nations-Unies, prévu en Tunisie début novembre pour tenter de sortir la Libye du chaos, serait ouvert aux dirigeants ne visant pas de postes gouvernementaux mais pensant d'abord à «leur pays». «Nous souhaitons voir des gens qui ne sont pas là pour leur propre carrière politique mais pour leur pays», a souligné Stephanie Williams, émissaire par intérim des Nations-Unies en Libye, après une rencontre avec le Président tunisien Kaïs Saïed. La Libye est actuellement déchirée entre deux autorités rivales : le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'Onu, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar. Le dialogue de Tunis, qui débutera le 26 octobre par visioconférence, se poursuivra début novembre en face-à-face. Il réunira de nombreux membres du Parlement de Tobrouk (est) et du Haut Conseil d'Etat (ouest), ainsi que des participants sélectionnés par l'Onu, représentant la «diversité» du pays, a indiqué Mme Williams. Interrogée sur la présence du maréchal Haftar ou du Premier ministre du GNA, Fayez al-Sarraj, l'émissaire a souligné que «la condition pour participer à ce dialogue est de renoncer à être considéré pour occuper des postes gouvernementaux de premier rang». «Cela inclut le Conseil présidentiel, le Premier ministère, les ministères et différents postes de souveraineté», a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse. «L'objectif de cette réunion est d'arriver à des élections nationales», a-t-elle ajouté. Le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jarandi a, de son côté, appelé à «un dialogue direct entre les Libyens, sans ingérence».