Le tribunal d'El Harrach a condamné jeudi dernier le porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, à une peine de 3 mois de prison avec sursis, assortie d'une amende de 50 000 DA, dans l'affaire de diffamation l'opposant à l'ancienne ministre de la Culture, Nadia Labidi. Le député démissionnaire du PT avait accusé la plaignante de «conflits d'intérêts» dans sa gestion du ministère de la Culture. Nadia Labidi l'avait poursuivi pour diffamation. Une autre action en justice, pour le même objet, a également été intentée, le 7 mai 2015, à l'encontre de la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune par l'ancienne ministre qui a réactivé, le 5 mai 2019, la même plainte qui est toujours en cours d'instruction. Réagissant à la condamnation de Djeloul Djoudi, le PT s'est dit étonné par le verdict du juge du tribunal d'El Harrach. «Nous venons d'apprendre avec étonnement l'étrange verdict rendu aujourd'hui (jeudi, ndlr) par le tribunal d'El Harrach dans l'affaire opposant Labidi Nadia, ex-ministre et actuelle député du FLN à Djoudi Djelloul, le condamnant à trois mois de prison avec sursis et 50 000 dinars d'amende. Ce verdict est des plus incompréhensibles, car les avocats du PT ont démontré, preuves à l'appui, que Djoudi Djelloul n'a fait qu'exercer, dans le cadre de son mandat de député à l'APN, le contrôle parlementaire sur l'action du gouvernement notamment sur les questions de conflit d'intérêt et que dans ce cadre, il jouissait de l'immunité parlementaire», a souligné le PT dans un communiqué. Et d'annoncer que les avocats du parti feront appel de cette décision qui «criminalise le contrôle parlementaire effectif sur la gestion des affaires publiques». Karim A.