À deux jours de sa fin, la campagne référendaire autour du projet de révision constitutionnelle objet du référendum du 1er-novembre a été, le moins que l'on puisse dire, terne pour avoir été une aubaine inespérée pour l'ancienne allégeance à l'effet de se redéployer, elle dont le renvoi a été réclamé avec insistance par le mouvement populaire du 22 février 2019. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ayant été entamée le 7 octobre dernier, la campagne référendaire autour du projet de la révision de la Constitution soumis au référendum populaire, le 1er novembre prochain s'achèvera, demain mercredi à minuit. Cette campagne a été l'occasion pour tout ce que compte l'ex-allégeance comme partis politiques, organisations de masse et autres personnalités, à «relever la tête», tout ce beau monde ayant été l'une des cibles privilégiées du mouvement populaire du 22 février 2019 dont ils appellent au renvoi. Des partis, notamment, dont les premiers responsables et nombre de cadres et de ministres croupissent en prison pour des faits de corruption et de détournement des deniers publics, ont saisi cette opportunité pour se refaire une santé et paraître sous de nouveaux visages et ne pas rester en marge de la «nouvelle ère» qui s'annonce. Dans ce sens, ils se sont mis à promouvoir ledit projet avec zèle dans la perspective de s'échauffer en vue des échéances électorales qui s'annoncent portant renouvellement des assemblées élues. Ce qui a fait que, et de l'avis de nombre d'observateurs, cette campagne a été, à bien des égards, terne tant ses nombreux animateurs ont peiné pour convaincre. Quoique les nouveaux secrétaires généraux du FLN, du RND et du TAJ et le président du mouvement el Binaa se sont plus évertués à remettre sur selle leurs partis tant décriés qu'à la défense sincère du projet de nouvelle Constitution qui ne fait office que de simple accessoire. Et dans leurs efforts de retrouver une nouvelle virginité, les Abou el Fadhl Baâdji, Tayeb Zitouni et autres Fatma-Zohra Zérouati et Abdelkader Bengrina ont commis tellement de maladresses et d'écarts de langage que leurs propos ont été tournés en dérision, notamment sur la Toile. Des écarts dont la palme revient incontestablement à certains ministres impliqués dans cette campagne de vulgarisation et de promotion du projet d'amendement constitutionnel. Ainsi, des membres de l'exécutif ont été auteurs de bourdes lamentables, à l'image de celles commises par le ministre de la Jeunesse et des Sports et celui des Affaires religieuses et des Wakfs. Cette campagne référendaire a été également marquée du sceau du coup de pied porté au protocole sanitaire y afférent. Avec, notamment des salles où aucune des mesures préventives contre la propagation du coronavirus n'a été observée, notamment la distanciation physique ou encore le port de la bavette. Ce qui n'a pas échappé aux observateurs et aux simples citoyens, poussant, un peu tardivement, l'Autorité nationale indépendante d'organisation des élections à réagir. Celle-ci a, dans un communiqué, rappelé, que l'octroi des salles et autres espaces pour abriter les rassemblements et meetings dans le cadre de la campagne référendaire sur le projet d'amendement de la Constitution du 1er novembre prochain, était soumis à une autorisation préalable délivrée par l'autorité administrative et tributaire de l'application stricte du protocole sanitaire. Une décision qui vient «en application de l'arrêté du 3 octobre 2020 fixant les règles régissant la tenue des réunions et manifestations publiques dans le cadre de la campagne référendaire sur le projet d'amendement de la Constitution, notamment son article 7», a-t-elle précisé. Des règles dont «le port obligatoire du masque, le respect de la distanciation physique et la mise à disponibilité du gel hydroalcoolique désinfectant», rappelle l'Anie qui a invité tous les acteurs à faire montre de responsabilité en veillant à l'application rigoureuse des gestes barrières en vigueur afin d'éviter toute éventuelle propagation du coronavirus et préserver, partant, la santé et l'intégrité des citoyens». Une invitation qui n'a, malheureusement, pas trouvé l'écho escompté puisque les animateurs de cette campagne référendaire ont poursuivi leurs meetings et autres rassemblements lors desquels aucune de ces mesures barrières n'a été respectée, notamment la distanciation physique. M. K.