Deux nuits d'horreur, dont les habitants s'en souviendront pendant longtemps. De violentes rafales de vent ont semé la panique parmi la population, pourtant habituée aux bourrasques de l'automne dans cette région montagneuse et séparée par la steppe. Cette tempête éolienne a été suivie par de nombreux foyers d'incendies et le pire était à craindre. Plusieurs localités ont été sous la menace du vent et du feu durant tout le week-end et les agents de la Protection civile n'ont pas eu la tache facile. Les zones forestières du nord au sud ont pris feu presque au même moment et à des endroits différents. Le feu a détruit des chênes, des pins et un vaste maquis dans les localités de Tzarifet (sud) et dans le région côtière de Honaïne, soit une distance de plus de 80 km entre les deux foyers, ce qui n'est pas pour rassurer une certaine opinion publique sur l'origine de cette catastrophe évitée de justesse. Il a fallu que le vent se calme pour pouvoir cerner les flammes . Ces incendies dont l'origine reste à déterminer sont inquiétants, nous ne sommes pas en période caniculaire où les feux de forêt peuvent se déclencher accidentellement. Des dizaines d'hectares et de végétation sont partis en fumée. Douze brigades et plusieurs véhicules ont été mobilisés, le feu a été complètement circonscrit dans la matinée du vendredi. Notons que, ces rafales de vent ont fait une victime, il s'agit d'un jeune berger tué suite à la chute d'une branche à Aïn Youcef, au lieu-dit Aïn Waheb au nord du chef-lieu de la wilaya. Les équipes de la Sonelgaz n'ont pas connu de répit, pour le rétablissement du courant électrique, après que des câbles sous tension soient tombés et qui, représentaient un véritable danger pour la population. Les services de sécurité ont ouvert une série d'enquêtes pour déterminer l'origine du sinistre. En attendant, les commérages ont déjà désigné les premiers coupables, la mafia du foncier, notamment dans les zones semi-forestières qui restent les plus convoitées. M. Zenasni