15 000 objets de plus de 10 cm circulent autour de la Terre �M�me si l�on arr�tait les lancements, le nombre de d�bris en orbite continuerait � augmenter � cause des collisions�, affirme Christophe Bonnal, expert s�nior � la Direction des lanceurs du Cnes. L�ing�nieur Don Kessler de la Nasa avait pr�dit ce ph�nom�ne de cascade collisionnelle en 1991 et aujourd�hui, cela se v�rifie. Il faut donc r�agir, aller retirer des objets ! Pas moins de 15 000 objets de plus de 10 cm et de 300 000 objets compris entre 1 et 10 cm circulent actuellement autour de la Terre. Avec une concentration maximum entre 700 et 1 000 km d�altitude. Leur origine ? Essentiellement des restes de lanceurs ou de satellites hors service. Pour enrayer l�augmentation du nombre de d�bris spatiaux et �viter de nouvelles collisions, des mesures ont �t� prises. La �r�gle des 25 ans� limite, par exemple, le temps de s�jour en orbite de n�importe quel objet � 25 ans. Aujourd�hui, environ 50 % des satellites g�ostationnaires sont correctement pris en charge � leur fin de vie. Toutefois, comme le souligne Fernand Alby, responsable des activit�s �D�bris spatiaux et Surveillance de l'Espace� au CNES, le constat est sans appel : �On a fait beaucoup d�effort pour la pr�vention et cela a permis de ralentir les courbes, mais cela ne suffira pas. Il va falloir faire le m�nage !� ATTRAPER LES D�BRIS OU SOUFFLER DESSUS Plusieurs solutions sont donc envisag�es pour tenter de d�barrasser l�espace de ces encombrants d�bris. Tandis que l�Europe pense � reconvertir l�ATV, actuel ravitailleur de la Station spatiale internationale, en chasseur de d�bris, le CNES se penche sur l�OTV (v�hicule de transfert d�orbite). �La solution la plus simple est d�avoir un v�hicule qui s�approche du d�bris, s�y accroche gr�ce � un bras robotique puis le redescend dans l�atmosph�re, explique Christophe Bonnal. On peut aussi attraper le d�bris et l��quiper d�un kit de d�sorbitation, un moteur � propulsion solide par exemple.� �Le moteur �quipant le d�bris serait allum�, permettant l�entr�e dans l'atmosph�re de celui-ci, reprend Christophe Bonnal. Cette solution est plus complexe mais elle permet d�utiliser l�OTV pour d�sorbiter plusieurs d�bris au cours d�une m�me mission.� Autre id�e originale : �quiper l�OTV d�un moteur ionique qui �soufflerait� sur les d�bris et ainsi les d�sorbiterait. Toutes ces id�es, et surtout leur faisabilit� technique et financi�re, ont �t� �tudi�es lors de la r�union d�experts qui s�est d�roul�e le 22 juin dernier � Paris. La JAXA et la NASA se sont d�ailleurs montr�es tr�s enthousiastes sur une collaboration future avec le CNES. NOSTALGIE C��tait il y a 12 ans ! Rien n�a chang� (�) Le multim�dia est devenu incontournable dans la vie moderne. Les pays d�velopp�s, pr�curseurs en la mati�re, ont compris qu�il ne suffisait plus d��tre une puissance industrielle pour dominer le monde. C�est � celui qui d�tient la technologie et contr�le la circulation de l�information qu�appartiendra la v�ritable puissance. M�me le flux des capitaux et l��change des informations financi�res qui a fait le bonheur des grandes places financi�res mondiales montrent leurs limites et s�essoufflent devant le d�sordre croissant n� de la sp�culation. Aujourd�hui, le succ�s s�appelle informations, t�l�vision, communication. De nouvelles places fortes sont en train de na�tre autour de nous. Avec le tourisme, qui est aussi l�un des secteurs d�activit� les plus r�mun�rateurs et les plus aptes � se d�velopper davantage dans les ann�es 2000, des pays comme la Tunisie et le Maroc ont investi dans la communication, en devenant des partenaires s�rieux de grands projets audiovisuels impliquant des groupes aussi importants que TPS et ART pour la t�l�vision num�rique, sans parler du d�veloppement d�internet� On tourne les grandes r�alisations hollywoodiennes au Maroc et la Tunisie a construit des studios o� sont tourn�s dramatiques et feuilletons moyen-orientaux et ses paysages sont souvent utilis�s par les producteurs fran�ais comme d�cors de fiction se d�roulant en� Alg�rie ! Chez nous, l�honneur mal plac� a fait que nous refusons tous les sc�narios et il faut vraiment que les textes plaisent pour que l�on d�livre les autorisations de tournage. Et pourtant, avec un peu d�imagination et un sens aigu de la commercialit�, l�Alg�rie aurait pu devenir le second Hollywood, car aucun pays d�Afrique et d�Europe n�a autant de paysages divers rassembl�s dans un seul territoire ! Les Alg�riens ne sont pas pourtant des bras cass�s ! Dans le secteur de la culture et de la communication, nous avons des comp�tences et des valeurs s�res. Mais il faut toujours aller � Paris ou au Caire pour percer. La culture officielle qui tourne en rond entre le 20 ao�t et le 5 juillet a �touff� toutes les vell�it�s. Nous comptons une star mondiale, un artiste universel que nous envient tous les pays en voie de d�veloppement et tandis que nos voisins de gauche et de droite l�accueillent royalement, il est superbement ignor� par les autorit�s de son pays. Le probl�me n�est pas d�aimer ou de ne pas aimer ses chansons, c�est de faire un geste fort en direction d�un homme qui a port� le nom de l�Alg�rie partout ! (�) Il suffit qu�un journaliste de l�ENTV passe la fronti�re pour que les Alg�riens d�couvrent son immense talent sur les nouvelles cha�nes arabes. Nos chanteurs, nos cin�astes, nos com�diens, nos artistes, superbement ignor�s dans leur propre pays, arrivent � s�imposer facilement � l��tranger ! Une combinaison de s�v�rit� rurale et de d�cence mal plac�e impose une moralisation excessive de la culture. En Iran, on ne ferait pas pire ! Nous avons pu voir des clips occidentaux sur la seconde cha�ne� saoudienne ! Ils sont quasiment �invisibles� sur l�Unique. Alors, si nos jeunes se tournent vers cet universel qui a totalement disparu chez eux, � qui la faute ? Nos responsables de l�audiovisuel devraient s�int�resser un peu plus � ce qui se passe ailleurs ! Et nous ne leur parlerons pas d�Occident, parce que nous savons qu�ils nous attendent au virage. Non, parlons des Arabes ! Eux qui ont compris que la voie de la modernit� est le seul salut pour sortir d�finitivement du sous-d�veloppement. Et la communication joue un r�le primordial dans l�approche qu�ils ont des probl�mes de la jeunesse, de l'extr�misme et de l�arri�ration. Comment allons-nous aborder le si�cle futur ? Combien y a-t-il d�ordinateurs dans les �coles et les foyers ? De combien de sites disposons-nous sur Internet ? Quel est le nombre des abonn�s au r�seau des r�seaux ? Que passent � longueur de journ�e nos radios locales ? De combien de cha�nes de t�l�vision disposons-nous ? Sommes-nous pr�sent dans les grandes options num�riques qui passent par-dessus nos t�tes ? Existe-t-il une seule rotative de presse priv�e ? Existe-t-il une seule radio priv�e ? Nos spots publicitaires t�l�vis�s sont-ils � la hauteur ? O� allons-nous ? O� va l�Alg�rie ? Cette question fondamentale pos�e par feu Boudiaf reste d�une actualit� br�lante. Entre des gouvernants qui r�vent de revenir au verrouillage des ann�es de plomb et qui accumulent b�vue sur b�vue et des partis politiques qui activent dans deux rues de la capitale et ignorent royalement le reste du pays, entre les uns et les autres obnubil�s par les questions de pouvoir, l�Alg�rien prouve encore une fois qu�il est allergique � la politique politicienne. Cela ne veut pas dire qu�il est insensible ou �absent�. S�il ignore l�ENTV, c�est parce qu�on lui offre mieux ailleurs. Et m�me en politique, c�est un grand connaisseur. Il a suffi que l�on fasse appel � un homme, Abdou B. pour ne pas le nommer, pour que l�ensemble des �parabolis�s� se d�tournent des programmes �trangers et qu�ils daignent suivre les d�bats francs et loyaux entre leaders politiques. L�ENTV battait, en ces temps-l�, toutes les autres cha�nes� L�espoir vient pourtant d��tre raviv� avec la derni�re directive du pr�sident Z�roual qui prouve que toutes ces pr�occupations ne sont pas occult�es au sommet. Bien au contraire, les points soulev�s avec force montrent, � l��vidence, que l�on a une conscience aigu� de l�importance du sujet. Reste � appliquer tout ce vaste programme. Encore une fois, nous buterons sur la sempiternelle question des hommes� M. F. NEWS Lancement d'AISSat-1, premier satellite norv�gien Le 12 juillet 2010 � 3h52, AISSat-1, premier satellite d�velopp� en Norv�ge, a �t� lanc� depuis Sriharikota (Inde). Le projet AISSat-1 a �t� principalement men� par des entreprises norv�giennes en partenariat avec l'agence spatiale norv�gienne. La plateforme du satellite est quant � elle bas�e sur une construction canadienne. Ce projet est donc avant tout une collaboration entre diff�rentes institutions. Alors que le Centre spatial norv�gien est le coordinateur de ce projet, l'Administration norv�gienne du littoral (Norwegian costal administration) recevra de l'Institut norv�gien de recherche de d�fense (FFI) les donn�es afin d'en faire l'exploitation technique. Un syst�me de satellites russes bient�t d�ploy� au-dessus de l'Arctique Un syst�me de quatre satellites devrait commencer � �tre mis sur orbite d'ici trois ou quatre ans au-dessus de l'Arctique. Le co�t du projet est estim� � quelque 68 milliards de roubles, mais devrait largement �tre financ�, outre le budget de l'Etat russe, par le secteur priv� et les contributions d'autres pays. Le syst�me Arktika permettra d'am�liorer sensiblement les pr�visions m�t�orologiques. Selon Alexandre Frolov, les pr�cisions actuelles sont limit�es � 5-7 jours. Les sp�cialistes �valuent entre 40 et 60 milliards de roubles le co�t annuel des incidences climatiques sur l'�conomie de la Russie. La cr�ation du syst�me Arktika permettra de r�duire les pr�judices caus�s � l'�conomie, estiment donc les experts. Selon eux, si les travaux sur le syst�me commencent cette ann�e et si la mise en orbite des satellites intervient en 2014-2015, les d�penses pour la cr�ation du syst�me pourront commencer � �tre amorties d�s 2016.