À Tizi Ouzou, les autorités sont sur le pied de guerre pour faire face à la recrudescence des cas de contamination au coronavirus qu'un communiqué des services de la Wilaya rendu public, jeudi dernier, qualifie de «dangereuse» et «inquiétante». Dans ledit document, à l'issue de la réunion d'urgence tenue, jeudi dernier, présidée par le wali et à laquelle ont pris part toutes les parties impliquées dans le plan de lutte contre le Covid-19, les autorités ne cachent pas leur inquiétude. Une inquiétude justifiée par la réalité sanitaire telle qu'illustrée par l'exposé du responsable de l'autorité sanitaire qui a présenté un rapport détaillé sur la situation épidémiologique qui connaît «un nombre accru de contaminations ces derniers jours», sans toutefois donner des indications chiffrées. Devant ce constat d'urgence sanitaire, l'on s'achemine vers la réactivation du dispositif de lutte et de prévention mis en place au début de la crise qui a vu la mobilisation active et volontaire du mouvement associatif et des comités de village. La remise à flots de ce plan qui «a permis à notre wilaya de contenir la propagation de la pandémie», selon les termes du communiqué ; insistant sur le strict respect des mesures de protection telles que le port du masque et la distanciation physique, les autorités vont jusqu'à préconiser le retour aux opérations de désinfection de tous les espaces susceptibles d'être des sources de contamination, à savoir les structures de santé, les écoles, les mosquées ainsi que tous les lieux accueillant le public. Le recours à davantage de coercition et de répression pour obliger les citoyens au respect de ces mesures est devenu une réalité. Outre l'application, à partir d'aujourd'hui, mardi, des mesures du plan d'urgence édicté par le gouvernement (révision de la durée de confinement portée de 20 heures à cinq heures), les services de sécurité sont passés à l'action répressive. De fait,et passant de la sensibilisation des usagers de la route, au port du masque (bavette), au niveau des barrages routiers, les policiers passent à la répression systématique des infractions liées au non-respect de cette disposition, n'hésitant pas à monter dans les bus de transport de voyageurs pour débusquer les contrevenants et les verbaliser sur place. Des faits constatés, lundi, au niveau du barrage de contrôle de la police dressé à la sortie ouest de Tizi Ouzou où des voyageurs et des transporteurs ont eu la désagréable surprise de se voir contraints de payer de fortes amendes pour défaut de port de bavettes. S. A. M.