Le Conseil constitutionnel a, jusqu'à aujourd'hui mardi, pour rendre son verdict définitif concernant le référendum du 1er novembre dernier portant sur le projet d'amendement constitutionnel. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une sentence que l'institution que préside Kamel Fenniche avait réceptionné les procès-verbaux des commissions électorales à la fin des opérations de dépouillement, soit le jour-même du scrutin. Soit un délai de dix jours que prévoit la loi portant code électoral qui expire, donc, ce mardi. Une fois ce verdict du Conseil constitutionnel rendu, la nouvelle Constitution ainsi approuvée fera l'objet d'une promulgation par le président de la République à l'effet de son exécution comme loi fondamentale de la République (article 218 de la Constitution de 2016). Elle fera également l'objet d'une harmonisation de la numérotation de ses articles selon la disposition 2017 du même texte. Pour rappel, le référendum du 1er novembre dernier a été frappé du sceau du plus faible taux de participation à une consultation populaire. Avec seulement, 23,72% de participation puisqu'ils n'étaient que 5 636 172 électeurs dont 45 071 inscrits résidant à l'étranger, sur un total d'électeurs de 24 475 310 à se déplacer dans les bureaux de vote. Et sur ces voix exprimées, 66,80% ont dit oui au projet de révision constitutionnelle, selon les résultats provisoires fournis par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Mohamed Charfi a ajouté que les voix annulées sont de 633 885, alors que les voix objet de litige s'élèvent à 407. Ces résultats «inédits» ont suscité moult interprétations de la part de l'ensemble de la classe politique et des acteurs de la société civile. Pour la présidence de la République, ils sont l'expression «réelle et intégrale» de la volonté du peuple et démontrent que le président de la République «a tenu ses engagements», a affirmé la présidence de la République dans un communiqué rendu public le lendemain dudit référendum. «Le 1er novembre 2020, les citoyens et les citoyennes se sont exprimés sur le projet de révision de la Constitution proposé par Monsieur le Président de la République», note la même source, précisant que «Monsieur le Président de la République s'est engagé dans son programme électoral à revoir un certain nombre de dispositions de la Constitution et avait chargé un comité d'experts et d'universitaires pour élaborer un projet de révision de la Constitution qui réponde aux aspirations du peuple algérien exprimées lors du Hirak béni du 22 Février 2019». Ils ont également «démontré que la transparence et la probité de ce scrutin ont été totales», affirme le communiqué, soulignant que les résultats annoncés par l'Autorité nationale indépendante des élections «sont l'expression réelle et intégrale de ce que le peuple a voulu. Ils démontrent que Monsieur le Président de la République a tenu ses engagements pour qu'enfin soit entamé le processus qui permette l'expression libre et démocratique du peuple algérien sur tout ce qui concerne son destin». «Dorénavant, et dans la continuité des élections du 12 décembre 2019, toutes les élections seront l'expression des aspirations de ce que souhaite le peuple algérien pour son avenir», souligne le communiqué de la présidence de la République. Une lecture que fait sienne le gros de ce que fut l'ex-allégeance, mais que ne partagent pas les partis et autres acteurs de l'opposition qui voient en ces résultats, notamment le taux record de boycott, comme un «net désaveu» du peuple pour la démarche du pouvoir en place, invitant ce même pouvoir à une «lecture politique» de ce message et d'agir en conséquence. M. K.