Ighil-Tazert, hameau parmi les hameaux de Larbaâ Nath-Irathen (Tizi-Ouzou) sort de l'anonymat. L'enterrement, hier à midi, d'un de ses dignes fils, Moh-Chérif Hannachi a attiré une foule compacte composée d'anciens sportifs, de dirigeants de clubs de même des personnalités de divers horizons. Une cérémonie digne de la renommée du regretté qui a eu l'hommage qu'il mérite. De ses détracteurs «naturels» autant que ses amis et compagnons, anciens joueurs notamment, mais aussi de fans du club kabyle et de simples badauds. Les 40 années que le défunt a passé dans les girons du football en tant que dirigeant et patron du plus titré club d'Algérie ont fini par «récompenser» un homme qui a donné du sien, sans calculs ni affinités. Les sportifs et les citoyens qui ont accompagné le légendaire président et ancien défenseur de la JSK à sa dernière demeure savent que le monde du sport a perdu un personnage de haute envergure. Malgré les vicissitudes d'un milieu pourri et les oppositions plus internes qu'externes affichées par ceux-là qui l'avaient connu comme équipier que tous ceux qui avaient à faire face à sa pugnacité à défendre coûte que coûte sa raison d'être. En l'occurrence une JSK qu'il voulait à tout prix voir au sommet. Aujourd'hui qu'il quitte ce bas monde, pour se reposer dans le monde éternel, Moh-Chérif Hannachi laisse un héritage lourd à assumer par ses successeurs. Difficile de faire mieux que l'homme qui a bien assumé d'un flambeau porté par Abdelkader Khalef et Boussaâd Benkaci... M. B.