Le nom de Moh-Cherif Hannachi est indubitablement lié à la JSK. En l'évoquant, c'est un pan de l'histoire de cette glorieuse équipe qui est énoncé. L'actuel président de la JSK a passé quarante années de ses cinquante-quatre années d'existence sous les couleurs Jaune et Vert. Appartenant à l'une des familles les plus «nobles» de Tizi Ouzou, natif de Larbaâ Nath Irathen, Moh Cherif a fait toutes ses classes sous le maillot canari. Puissant stoppeur, il fut sélectionné chez les «Verts» à trois reprises. Après avoir raccroché les crampons en 1978, il se recyclait dans les affaires. Entrepreneur de son état, le fameux stoppeur deviendra vite l'une des personnalités les plus en vue sur la place tizi-ouzéenne. Toutefois, malgré toutes ses affaires, Hannachi n'a jamais quitté le monde du football. Tantôt, conseiller de feu Boussaâd Benkaci, tantôt mécène et membre influent de l'AG, Hannachi verra son étoile briller dès 1989, lorsqu'il est désigné président de la toute-puissante section football de l'ASP JSK. C'est sous sa houlette que le club du Djurdjura s'adjugera son deuxième trophée africain en terre zambienne en 1990. En 1992, avec la «retraite» du défunt Benkaci et l'incapacité de l'AG à élire un président, Hannachi se proposera pour prendre les rênes de l'ASP. Dès lors, la JSK allait prendre une toute autre dimension. Restructurant et refondant de fond en comble le club, le nouveau président avait de grandes ambitions pour son équipe. Sous son ère, la JSK s'attachera le service des meilleurs joueurs nationaux (Hadj Adlane, Amrouche, Moussouni, Ghazi, Abaci, Bezzaz...) et des meilleurs coachs (Benzekri, Sendjak, Belayachi...) De cet enchaînement les titres et le prestige ne font que suivre, dont le dernier en date remonte à décembre dernier. Hannachi ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il projette de doter le club d'un nouveau stade et de ses propres installations dignes de son standing. Se qualifiant de «président bénévole», Hannachi brasse pas moins de six milliards de centimes par saison grâce à l'apport des trente-six sponsors du club. Au sommet de sa gloire, le boss canari est sollicité de toute part pour apporter son savoir-faire en matière de marketing sportif. Récemment, il a été aux côtés de Abdelmoumène Khelifa (P-DG du groupe Khalifa) lors de la signature du contrat de sponsoring avec l'O Marseille. Toutefois, la rançon de la gloire pour Hannachi est trop lourde, car il ne cesse de s'attirer les foudres des envieux. La mise à sac du siège du plus prestigieux club national en est une.