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HANNACHI, L'AUTRE ETOILE DE LA JSK
DISPARITION DE L'ICONIQUE PRESIDENT DES LIONS DU DJURDJURA
Publié dans Liberté le 14 - 11 - 2020


Par : RABAH M.
La JSK était sa vie, sa passion, sa raison d'être. Il savait aussi que la JSK qu'il servit comme joueur puis comme dirigeant à l'ombre de l'autre emblématique Boussâad Benkaci et enfin patron incontesté du 1er Novembre est plus qu'un club. Une identité, un étendard, un haut lieu d'expression, une tribune politique.
C'est une partie de la JSK qui s'en va, un chapitre du football national qui se referme. Le légendaire président de la mythique la Jeunesse sportive de Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, a joué son ultime match contre la mort. Il n'a pas pu gagner cette fois-ci lui qui, durant sz longue carrière, a enchaîné victoire sur victoire. Hospitalisé depuis quelques semaines, l'iconique président du club phare du Djurdjura a rendu l'âme, hier, dans un hôpital algérois à l'âge de 70 ans.
La triste nouvelle a endeuillé tous les amateurs du football algérien et au-delà. unanimes, les Algériens lui ont rendu un hommage saluant le parcours d'une figure à part dans le football algérien. Il est vrai que l'enfant d'Ighil Tazart (Larbaâ Nath Irathen, ex-Fort national) était un fort qui jouissait d'une aura particulière. Dans une chanson dédiée à la gloire du club, Matoub Lounès le surnommait le "mur". "Hannachi, le mur à la fondation solide, dans son côté, le chemin est barré", pour dire combien la ligne gardée par le charmant défenseur était infranchissable. Auprès des fans des Canaris, il occupe une place bien particulière tant l'homme a permis aux Lions du Djurdjura d'écrire les plus belles pages de leur histoire. Il a fait de la JSK une fierté non seulement pour la Kabylie, mais aussi et surtout pour toute l'Algérie.
L'on se souvient encore des ses mots lorsque le club le plus titré d'Algérie remporte la coupe d'Afrique en 1995, et début des années 2000. En plein terrorisme qui avait plongé le pays dans une douleur insurmontable, Moh Cherif avait alors une pensée pour ce pays meurtri. "C'est le seul pays d'Afrique qui a souffre, le peuple algérien mérite d'être fier de son algérianité, nous devons préserver notre pays". C'était sa manière à lui de placer la JSK au cœur du pays, dans le cœur de tous les Algériens. Durant près d'un quart de siècle, Hannachi a œuvré à hisser la Jeunesse sportive de Kabylie au sommet du football africain.
Un club respecté et craint sur le continent. Il avait réussi à glaner des titres nationaux et continentaux et à orner le maillot Jaune et Vert d'étoiles et à installé les Canaris sur le toit du contient. La JSK était sa vie, sa passion, sa raison d'être. Il savait aussi que la JSK qu'il servit comme joueur (défenseur) puis comme dirigeant à l'ombre de l'autre emblématique Boussâad Benkaci et enfin patron incontesté du 1er Novembre est plus qu'un club. Une identité, un étendard, un haut lieu d'expression, une tribune politique.
Les supporters de la JSK ne sont pas seulement des amateurs de foot ; ils sont aussi et surtout les défenseurs d'une cause. Ce qui a fait d'elle un enjeu majeur, une cible, un adversaire pas comme les autres. Durant son règne, Mohand Cherif Hannachi devait trouver un équilibre souvent dans un climat de tensions souvent politiques et accessoirement sportives. Mais sans jamais perdre de vue l'objectif central.
Faire de la JSK une équipe qui gagne à tous les coups quitte à se fâcher avec tout le monde, à faire la guerre à tous. Il faut reconnaître que dans ces matchs livrés, le président a dignement assumé et assuré l'héritage légué par Benkaci. Il a su renforcer le professionnalisme de l'équipe dont tous les joueurs algériensrêvaient de poter les couleurs. N'hésitant pas à aller au charbon, Moh Cherif a rendu la vie infernale à tous les présidents qui ont succédé à la tête de la Fédération algérienne de football.
Jamais la langue dans la poche, le verbe haut et le ton toujours offensif. Il ne se laisse jamais marcher sur les pieds, encore moins marcher sur le dos de la JSK. Il était prêt à toutes les "guerres" pour défendre l'honneur des Lions du Djurdjura. Sur le plan continental, Mohand Cherif Hannachi est sans doute le dirigeant algérien qui connaissait le mieux les rouages du football africain.
Il a sillonné presque toutes les capitales, a conduit son club dans la majorité des stades, des plus impraticables au plus somptueux écrin d'Orlando Pirates de Mark Fish (Johannesburg). Et c'est ainsi que Hannachi et ses compagnes de route ont offert à la JSK une place dans le gotha africain.
Le Zaïre, la Zambie, le Nigeria, l'Egypte, la Tunisie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Tanzanie, le Sénégal et tant d'autres pays africains ont assisté aux prouesses des Jaune et vert. Ils aussi vu comment les jeunes de la JSK décrochaient les victoires et remporter des titres dans des conditions extrêmes.
Rares étaient les clubs qui ont pu tenir tête face aux équipes du continent dans des confrontations asymétriques. La JSK a pu le faire en partie grâce à son président irremplaçable. Il vrai que pendant sa présidence, Hannachi n'a pas échappé à la règle implacable de la critique. Rares sont les présidents qui ont essuyé autant d'attaques et de toute part. Parfois injustes, quelquefois justifiées. Hannachi n'était ni ange ni dément. Mais un homme avec ce qu'il a de meilleur et de moins meilleur.
Force est de reconnaître, dans son cas, que la balance penche plutôt du bon côté. Les supporters de la JSK ont souvent reproché à Moh Cherif sa proximité supposée ou réelle avec le pouvoir politique. Fin tacticien comme joueur, il l'était comme président. Chercher le bien de la JSK là où il se trouve. Telle était sa ligne d'attaque de toujours. Une ligne qui a porté ses fruits. En témoignent les titres qui ornent le musée du club. Son parcours en est la démonstration.
Né le 2 avril 1950 au village d'Ighil Tazert, daïra de Larbaâ Nath Irathen, Mohand-Chérif Hannachi était un footballeur légendaire qui a entamé sa carrière en catégorie minimes de la JSK en 1964-65. Il eut l'insigne honneur de contribuer aux premiers titres de champion d'Algérie de la JSK au début des années 70 et de remporter brillamment le premier doublé coupe-championnat de la JSK lors de la saison 1976/77 aux côtés des Iboud, Larbès, Meghrici, Bailèche, Barris, Makri et autre Douadi.
Sur sa lancée, Hannachi connut même les honneurs de l'équipe nationale sous la coupe de l'ancien sélectionneur national Rachid Makhloufi au milieu des années 70.
Après avoir mis fin à sa carrière de footballeur au début des années 80, Hannachi embrassa une longue carrière de dirigeant puis de président de la JS Kabylie pratiquement de 1990 à 2017, collectionnant les titres nationaux et continentaux avec une Coupe d'Afrique des vainqueurs de Coupe en 1995 du temps du regretté coach Djaffar Harouni puis trois Coupes de la CAF consécutives (2000, 2001, 2002).
"Nous avons perdu un homme d'envergure qui a marqué l'histoire de la JSK et celle du football algérien, et toute la grande famille de la JSK s'incline à la mémoire du défunt et présente ses condoléances à toute la famille Hannachi", a déclaré le président de la JSK Chérif Mellal. De son côté, l'ancien coach emblématique du fameux Jumbo-Jet des années 80, Mahieddine Khalef était inconsolable. "J'avais espoir qu'il se rétablisse mais il a été rappelé à Dieu.
Je perds un ami, un frère et un grand sportif qui a toujours servi la JSK de toutes ses forces. Je compatis de tout cœur avec toute la famille Hannachi à qui je présente mes sincères condoléances", nous dira Khalef. Ainsi s'achève la vie et la carrière de l'un des personnages marquants du football algérien. Moh Cherif Hannachi pourra enfin reposer dans son village natal d'Ighil-Tazert, Larba-Nath-Irathen. Adieu président.


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