Les services de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Jijel prévoient une hausse de la production des céréales pour cette année. À cet effet, le président de la Chambre de l'agriculture Toufik Bekka, affirme que la production de cette année pourrait atteindre les 50 000 quintaux de blé de différentes variétés notamment le blé dur du fait de la nouvelle tendance chez de nombreux agriculteurs qui ont exprimé leur intention de retourner à cette filière qui a failli disparaître il y a une dizaine d'années, suite à la prédominance des maraîchages, et l'exploitation des terres qui étaient abandonnées. À ce titre, les services de la Direction agricole ont recensé 1 600 hectares destinés à la culture céréalière, comme, le blé dur en tête, dont 80 % dans la commune de Settara, suivie par Kaous , Chekfa et Djimla réalisant une production de 40 000 quintaux l'an dernier contre 886 hectares de superficie avec une production de 20 000 quintaux en 2018. Des chiffres qui traduisent l'évolution de cette filière. Le président de ladite chambre a souligné, par ailleurs, que son objectif consiste « en l'augmentation de l'exploitation des terres pour atteindre les 2 000 hectares». Il a révélé qu'en prévision de cette campagne, de nombreux agriculteurs qui activaient dans d'autres filières notamment les légumes et les fruits, notamment la fraise ont émis le vœu de cultiver des céréales, comme c'est le cas dans la commune d'El-Milia. Il attribue ce changement chez beaucoup de fellahs à un certain nombre de facteurs, citant entre autres, la disponibilité des moyens financiers chez beaucoup d'entre eux dont le nombre est de 300 exploitants, l'acquisition de trois moissonneuses-batteuses, 16 tracteurs, les semences, l'octroi des financements au profit des agriculteurs de cette filière dans le cadre du crédit Rfig, et les faibles charges de plantation du blé comparativement à d'autres filières. Plus explicite, il affirme que le coût de la plantation d'un hectare dans cette filière ne dépasse pas les huit millions de centimes. Notre interlocuteur a indiqué également que la résolution des problèmes de l'approvisionnement en semences, et la collecte de la commercialisation de la production, à partir de cette année, qui s'effectue au niveau de l'antenne locale de l'OAIC, située à proximité du port de Djendjen, ont contribué aussi à ce retour, car auparavant, ils étaient contraints de se déplacer vers d'autres wilayas pour s'approvisionner en semences et commercialiser leur production avec son lot de charges et de coûts supplémentaires. En revanche, le rendement de cette filière ne dépasse pas les 25 quintaux par hectare. À ses yeux, ce chiffre qui demeure faible, selon certains exploitants, est dû à la mauvaise qualité des semences. Cependant, le président de la Chambre de l'agriculture la lie au manque d'expérience des exploitants dont un grand nombre est nouveau dans le domaine. Ce qui rend les actions de vulgarisation pour la promotion de cette filière, un impératif pour la booster en vue d'atteindre l'objectif visé, à savoir 50 quintaux par hectare. Bouhali Mohammed Cherif