Le ministre de la Santé souhaite intensifier les actions visant à sensibiliser les diabétiques aux risques liés au Covid-19. La prévention demeure, selon lui, la solution qui permet à cette catégorie de personnes vulnérables d'anticiper sur des formes sévères de ce virus. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les personnes souffrant de diabète sont plus susceptibles de développer des formes graves de Covid-19. Dans ce contexte de crise sanitaire, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière appelle à l'impératif de multiplier les activités de sensibilisations au diabète afin de prévenir les risques liés au Covid-19. Abderrahmane Benbouzid a souligné, hier dimanche, en marge de la célébration de la Journée mondiale du diabète coïncidant avec le 14 novembre de chaque année, que « les patients atteints de diabète peuvent contourner les complications liées au Covid-19 en adoptant une bonne hygiène de vie ». Il précise, toutefois, que le diabète n'augmente pas les risques de contracter le virus mais que les diabétiques tendent, dans la plupart des cas, à présenter des formes sévères de Covid. « Vivre avec un diabète, qu'il soit de type 1 ou de type 2, n'augmente en rien le risque d'être contaminé au SARS-CoV-2 », assure-t-il. Selon lui, la prévention reste la seule méthode à même de parer efficacement à la progression du nombre de diabétiques touchés par le virus en soins intensifs. « Pour y parvenir, le ministère de la Santé préconise la concrétisation d'un véritable travail de sensibilisation auprès des citoyens », a-t-il indiqué. Il citera, à titre d'exemple, l'intensification des campagnes de sensibilisation au rôle majeur du régime alimentaire dans la prévention contre le Covid-19. La finalité de ces actions est d'inculquer aux diabétiques les gestes à adopter pour réguler leur glycémie et avoir un régime de vie sain. « Et par conséquent, renforcer leur système immunitaire». Abderrahmane Benbouzid a, en outre, invité les soignants à ne pas baisser la garde, malgré la crise, d'autant plus que celle-ci s'éternise. La prise en charge des personnes diabétiques doit se poursuivre coûte que coûte. Dans ce contexte, le suivi clinique et biologique du diabète est primordial. En Algérie comme ailleurs, « cette pathologie constitue un véritable problème de santé publique », a-t-il rappelé. Pour illustrer la gravité de la situation en Algérie, Abderrahmane Benbouzid fait savoir que « 14.4% de la population âgée de plus de 18 ans est diabétique », ce qui équivaut à 2.8 millions de personnes. Le professeur Benbouzid a expliqué que ces chiffres ne sont pas anodins lorsqu'on sait que cette pathologie est en constante progression. Son danger réside dans le fait qu'elle peut entraîner des complications rénales, cardiovasculaires... Abderrahmane Benbouzid a également signalé que le diabète de type 2 touche actuellement 520 millions de personnes à travers le monde. En ce qui concerne les prévisions du nombre d'enfants et d'adolescents diabétiques dans le monde d'ici l'horizon 2030, on s'attend à ce qu'il atteigne 682 millions. Des statistiques qui démontrent, d'après lui, que cette maladie doit absolument être mise au centre des intérêts de tous les systèmes de soins. M. Z.