Condamné à une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA, en première instance, par le tribunal correctionnel d'Akbou, le 27 septembre dernier, le procès en appel de l'ancien député démissionnaire Khaled Tazaghart s'est finalement tenu dimanche en visioconférence, à la cour de Béjaïa ; après un premier report, dimanche 8 novembre passé. Le verdict à l'encontre de l'activiste politique sera rendu le dimanche 22 novembre, a-t-on appris après un procès marathon qui a débuté à 11h pour ne prendre fin qu'à une heure tardive de la soirée en présence d'une cinquantaine d'avocats de la défense et une assistance nombreuse composée essentiellement de membres de sa famille, son épouse et ses deux enfants ainsi que des députés du RCD, de militants politiques de son ex-parti le FFS et du PT, et d'autres militants des droits de l'Homme. Il convient de signaler que dans son réquisitoire , le procureur de la République a réclamé l'aggravation de la peine d'emprisonnement à une année de prison ferme, prononcée par le juge en première instance. Dans une déclaration au Soir d'Algérie, Me Hakim Saheb, l'un des avocats du collectif de la défense, a indiqué que les plaidoiries ont été axées sur « le caractère politique du procès ». «Nous avons insisté sur le caractère politique du procès et nous avons démontré l'inexistence de fondements juridiques pour l'arrestation de l'ancien parlementaire démissionnaire qui est poursuivi et incarcéré pour ses opinions politiques. C'est une atteinte au droit à la liberté d'expression, d'opinion et de manifestation consacré par la Constitution ». Pour rappel, l'ancien député est poursuivi pour «incitation à attroupement», «publications pouvant porter des troubles à l'ordre public» et «violation des mesures de confinement sanitaire». Il faut au passage signaler qu'un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé devant la cour de Béjaïa pour parer à un éventuel rassemblement citoyen de soutien au détenu d'opinion. A. Kersani Décès de l'ancien SG de la wilaya Laghal Khaled, ancien secrétaire général de la wilaya de Béjaïa, a été retrouvé, en début de soirée de dimanche, mort dans son appartement situé à la cité Boubaya de Béjaïa, a-t-on appris d'une source sécuritaire. La police du 5e arrondissement ainsi que les éléments de la Protection civile alertés se sont rendus sur les lieux du drame. Les secouristes ont dû forcer la porte de son logement qui était bloquée de l'intérieur. Le corps inerte gisait sur le sol. Le cadavre a été évacué à la structure sanitaire Khelil-Amrane de Béjaïa pour autopsie, précise notre source. L'ancien SG serait mort d'un arrêt cardiaque. La police a ouvert une enquête pour identifier les causes exactes du décès de la victime. Il convient de signaler que le défunt a exercé aussi comme secrétaire général de la wilaya de BBA où il a été condamné dans un procès en appel, le 9 novembre dernier, avec deux anciens directeurs de la santé de la même wilaya, à huit ans de prison ferme par la cour de BBA. Il avait été poursuivi pour une affaire de passation de contrats de marchés non conformes à la loi, dilapidation de deniers publics et mauvaise gestion du dossier de l'hôpital d'orthopédie et traumatologie. Originaire de la wilaya de Tizi Ouzou, le défunt a occupé les fonctions de secrétaire général de la wilaya de Béjaïa dans les années 2015 à 2017 avant d'être relevé de ses fonctions. A. K.