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Qui sauvera ce qui reste de l'hippodrome de Zemmouri ?
Boumerdès
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 11 - 2020

L'hippodrome international Emir-Abdelkader de Zemmouri-el-Bahri (est de la wilaya de Boumerdès) est à d'abandon et se détériore à vue d'œil. Plus grave, certaines infrastructures de ce champ de courses hippiques, comme les tribunes, représentent un danger pour les humains. Ces tribunes ont été, en effet, gravement endommagées par le séisme de 2003.
Classées orange 4 par le CTC, elles sont laissées en l'état depuis cette catastrophe. À ce malheur, s'ajouterait la dilapidation de son terrain. En effet, plusieurs sources affirment que des gens s'accaparent ou achètent illégalement des lots pour construire illicitement des habitations.
Implanté à quelques centaines de mètres de la mer, au beau milieu de la ZET (Zone d'expansion touristique), l'hippodrome et ses 75 hectares suscitent des appétits féroces. Il y a lieu de rappeler que nous avons consacré à ce champ de courses, le 14 octobre 2014, un long reportage dans nos colonnes. Depuis, rien n'a changé dans le sens positif. Ce sont les autorités de la wilaya qui le disaient en 2018.
Choqué par ce qu'il venait de constater en visite d'inspection en février 2018 dans la région, l'ancien wali n'a pas caché sa colère devant Ahmed Riane, DG de la SCHPM, et Mustapha Bira, directeur de l'hippodrome. Il les prend à partie en public : « À voir cet hippodrome dans cet état, c'est vraiment désolant. L'hippodrome international Emir-Abdelkader est une réputation qui ne décrit pas la désolante réalité. Il est à l'abandon.» Et de revenir accusateur : «J'ai des informations disant que des personnes ont payé des terrains à l'intérieur de l'hippodrome où elles construisent des habitations. J'irai au bout de cette information. Ne me dites pas que c'est faux. Je suis, par ailleurs, au courant que des propriétaires de chevaux squattent les écuries. Est-ce vrai !? Oui ou non !?» Le chef de l'Exécutif de la wilaya passe ensuite aux décisions : «Je commencerai par le terrain. Jusqu'à preuve du contraire, c'est notre propriété. Nous allons étudier la consistance de vos activités et nous allons vous attribuer la superficie de terrain qui sied à vos activités. Sans plus. Nous sommes dans une ZET de 90 hectares, il n'est plus question que cela continue. »
Le directeur des Domaines de Boumerdès, qui présidait la cellule à l'effet d'étudier ce dossier et de présenter un rapport, était destinataire de cette dernière instruction. Etrangement, tout de suite après le départ de l'ancien wali, on a mis une chape de plomb concernant des informations au sujet de cet hippodrome et le dossier jeté aux oubliettes ou peut-être détruit.
Mardi 17 novembre 2020, Ibaouni Hamoud, vice-président de l'APW de Boumerdès, nous a confié qu'il a des difficultés pour savoir où est le dossier : «J'ai cherché partout. Il n'existe nulle part. À la prochaine session de l'APW, je demanderai officiellement une commission d'enquête.»
L'ouverture de cet hippodrome était un acte de résistance imposé par Hamrouche contre le FIS
En préambule de notre reportage du 14 octobre 2014 sur cet hippodrome, voilà ce que nous écrivions. Cela explique, peut-être, le sort qui lui est réservé.
Ce que l'ex-FIS (Front islamique du salut) n'a pu réaliser durant sa période faste et sa toute-puissance, les bureaucrates tapis dans des bureaux feutrés d'Alger, délibérément ou inconsciemment, sont en voie de l'accomplir. C'est l'histoire tumultueuse de l'hippodrome implanté à l'intérieur de la forêt du Sahel de Zemmouri, dans l'est de la wilaya de Boumerdès. Ce champ de courses a été ouvert, dans l'urgence, le 10 octobre 1990, sur instruction de Mouloud Hamrouche, alors chef de gouvernement, pour mettre en échec la politique d'intolérance du parti islamiste.
«La forêt du Sahel de Zemmouri a été transformée en camp de regroupement et d'entraînement. Des milliers de militants du FIS, venus des 48 wilayas, s'y rassemblaient. Ils organisaient des marches pour empêcher l'inauguration de l'hippodrome. Alors, nous avions reçu des instructions fermes pour l'ouvrir avant même l'achèvement des travaux de l'une des pistes. Moi-même j'ai été rappelé d'Oran pour prendre la direction de cet hippodrome», se souvient Mustapha Bira, l'actuel directeur de cette infrastructure. Que reste-t-il de ce défi ? Une grande infrastructure de 75 hectares qui était un bijou, flanquée du nom d'‘'hippodrome international Emir- Abdelkader'', dans un état déplorable.»
Abachi L.


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