Lancé en 2013, le programme des 6000 logements AADL réalisé sur le site de Retba, dans la commune de Didouche-Mourad, à 15 km au nord de Constantine, continue de susciter les interrogations. De retard en retard, les mises en demeure signifiées à l'entreprise de réalisation se multiplient et l'on s'achemine vers la résiliation du contrat si, toutefois, les retards persistent pour la livraison du premier quota de ce programme. Ilhem Tir - Constantine (Le Soir) - Malgré le fait que les entraves administratives et techniques aient été levées pour permettre l'achèvement des travaux d'aménagement extérieur des logements AADL2 implantés sur les sites de Retba (Didouche-Mourad et El-Mouzina à El-Khroub) depuis le mois de janvier 2020, les livraisons pour ces sites tardent. La société chinoise ACEG Chine, en charge de la réalisation du projet, n'a pas respecté son engagement, ce qui a mis l'AADL et les autorités locales dans l'embarras avec les souscripteurs, toujours en raison des livraisons retardées à chaque fois. Les promesses de livrer une partie du projet avant la fin de l'année en cours ne seront pas tenues, apparemment et ce, au grand désarroi des souscripteurs. Le partenaire chinois n'a pas accéléré la cadence des travaux tout comme le nombre de travailleurs chinois qui reste encore très réduit ne dépassant pas les 40 travailleurs, déplorent les souscripteurs qui suivent de près toute évolution du chantier. En effet, 2 mises en demeure ont été déjà signifiées à l'entreprise chinoise pour renforcer en moyens humains et matériels le chantier, mais sans succès. La direction régionale de l'AADL avait donné 8 jours au groupe chinois Aceg pour reprendre son activité et achever le reste des travaux avec une bonne cadence pour rattraper le retard. Dans le cas de non-respect de cette note de mise en demeure, l'AADL prendra des sanctions, selon ce qui a été conclu dans le contrat et peut même annuler le contrat avec l'entreprise qui supportera les charges. Par ailleurs, le problème qui continue d'être soulevé à chaque visite du chef de l'exécutif sur le site est celui du phénomène de glissement de terrain qui bloque l'avancement des travaux dans certains îlots, notamment le n°23. Au niveau de cet îlot, les travaux semblent au point mort sans oublier le problème des ascenseurs qui attendent toujours d'être réceptionnés par un importateur pour être installés dans les tours. «Il faut lancer des travaux de construction de murs de soutènement en parallèle et ne pas se contenter de les réaliser par lots pour gagner du temps», avait déjà indiqué Tarek Belaribi, le DG de l'AADL, lors de son dernier déplacement au site, lui qui s'était engagé à livrer au moins 5 000 logements vers la fin du mois d'octobre. «Nous sommes en décembre et on ne voit rien venir», protestent les souscripteurs qui continuent d'observer régulièrement des sit-in pour pouvoir bénéficier de leurs logements dont une grande majorité est achevée depuis 2018. Selon leur représentant, «depuis 2018, nous attendons nos appartements dont une bonne partie a subi des actes de vol et des dégradations». I. T.