C'est une guerre sans merci que le wali semble engager dès son arrivée à Bouira, il y a de cela un peu plus d'un an, contre les spéculateurs et autres marchands du foncier industriel de la wilaya. En effet, après un temps d'observation et d'analyses des données et autres informations qui lui ont été livrées, il est passé à l'action dans le cadre de la récupération du foncier industriel non exploité ou ayant fait l'objet de spéculations foncières. Ainsi, du côté de la zone industrielle de Sidi-Khaled dans la commune d'Oued-el-Berdi, et des 13 zones d'activités réparties à travers les 12 daïras, ce sont au total pas moins de 109 lots d'une superficie globale de 31 hectares qui ont été récupérés, alors que des dizaines d'autres terrains d'une superficie globale de 27 hectares sont en litige puisque, leurs propriétaires qui n'ont pas lancé leurs projets les ont acquis dans le cadre de la cession, contrairement aux premiers, dont la procédure a été établie dans le cadre de la concession, c'est-à-dire, facile à récupérer. Par ailleurs, et toujours dans le cadre de la lutte contre les dilapidations des deniers publics, dont des terrains appartenant aux domaines en milieu urbain, couramment appelés des poches, la wilaya a réussi à reprendre au niveau du chef-lieu, deux importantes poches qui étaient auparavant squattées par des personnes proches de certains anciens responsables. Le wali qui avait promis, lors de son intervention devant les élus de l'APW en octobre dernier, de sévir contre toute personne ou responsable, quel que soit son rang, qui aurait acquis un bien public d'une manière malhonnête, a recouvré 7 000 m2 situés derrière le siège de la cour de Bouira. Une poche que les services du cabinet du wali, indiquent à travers leur page Facebook, réserver à la réalisation d'un CEM à étages, ainsi que d'un centre de loisirs et d'animations pour les jeunes. Outre cette superficie qui a fait couler beaucoup d'encre en 2016, lors de la démolition de la Cité Aïnouche-Hdjila, qui datait de l'ère coloniale, vient d'être également rendue et sera réservée pour la réalisation d'un jardin public qui manque affreusement à la ville de Bouira, excepté le jardin Si-el-Houes situé dans l'ancienne ville et qui a été réhabilité après plusieurs décennies d'abandon. Pour rappel, cette poche qui était occupée jusqu'à 2017 par les bâtiments construits par la France dans le cadre du plan de Constantine, et appelée Cité Aïnouche-Hdjila, était très convoitée. Outre l'agence foncière de wilaya qui projetait de réaliser un gigantesque parking à étages de plus de 1 000 places, avec sur la terrasse, qui a une vue imprenable sur la montagne du Djurdjura, plusieurs buvettes, restaurants, crémeries, etc., certains industriels voulaient se l'accaparer pour en faire, soit un centre commercial, soit une promotion immobilière. Finalement, la wilaya qui a récupéré cette poche qui a failli tomber dans les filets des spéculateurs, a opté pour un bien d'utilité public ; un espace vert où pourront se reposer les citoyens, surtout durant les journées caniculaires d'été. Du côté des autres communes, la willaya a également confisqué à Sour-el-Ghozlane, un bâtiment et des équipements faisant partie des domaines de l'Etat, d'une superficie globale de 6 850 m2, ayant appartenu à l'entreprise Sitexbo, avant sa dissolution. Selon nos informations, même les poches et les lots de terrain qui avaient été octroyés, font actuellement l'objet d'enquêtes de la part des services de la wilaya. Y. Y.