Le marché de la consommation connaît, ces derniers jours, une hausse significative mais qui n'est pas expliquée. Les fruits et légumes de saison connaissent une augmentation de prix par rapport aux mois précédents. Les pâtes désertent toujours les supérettes. Et si les quelques rares marques sont exposées, elles sont affichées à des prix inhabituels. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Malgré la disponibilité des fruits et légumes et une stabilité de la demande, les prix des produits agricoles restent assez élevés. Le même cas s'applique aux viandes blanches dont les prix sont toujours à la hausse. Le kilo du poulet est fixé entre 300 et 340 DA. La pomme de terre est cédée à 60 DA et par endroits à 50 DA le kilo pour la même qualité. Le prix de la tomate a grimpé à 80 DA, le poivron vert à 140 DA, l'oignon entre 45 et 55 DA le kilo, la carotte à 80 DA, la laitue à 120 DA alors que les fruits de saison sont fixés à des prix inhabituels, pour le cas de la mandarine qui oscille entre 200 DA et 250 DA, la grenade à 250 DA et l'orange entre 110 et 150 DA, selon la qualité. La clientèle des marchés de Belouizdad et du 1er-Mai n'est guère satisfaite. Une ménagère habituée à des prix abordables des fruits en pareille saison de l'année se montre déçue. « D'habitude, ni la mandarine ni les oranges n'ont atteint de pareils seuils », déplore-t-elle. « Les prix ont grimpé depuis le mois de novembre », constate un client rencontré au marché de Belouizdad. Ce qui ressort d'une virée, hier, dans les marchés couverts de la capitale est suffisant pour constater une fluctuation des prix des produits agricoles. Pour le cas des produits céréaliers, les pâtes posent toujours problème. Elles se font de plus en plus rares depuis plus d'un mois. Si le président de l'Association des consommateurs Zebdi Mustapha, interrogé il y a près d'un mois, avait expliqué la rareté du produit par «la rétention» dont sont auteurs les grossistes, la réalité prouve que ce n'est plus le cas. Un gérant d'une supérette au quartier des Annassers affirme le contraire, assurant que les pâtes ne sont pas disponibles chez les grossistes. Les marchands des produits agroalimentaires de la capitale affirment, dans leur ensemble, qu'ils s'approvisionnent à partir de leurs fournisseurs habituels mais beaucoup de marques manquent. Il s'agit, en fait, d'une pénurie des grandes marques. Selon les informations rapportées auprès des grossistes, ces marques parmi les plus demandées par la clientèle ne sont plus produites. Pour rappel, le président de l'Association nationale des consommateurs, interrogé il y a quelques jours au sujet de la pénurie, déclarait que les prix des céréales ne sont plus subventionnés pour les industriels. Autrement dit, c'est la levée de subvention sur les blés tendre et dur destinés à la fabrication d'autres types de farine, de semoule de blé, de pâtes alimentaires et couscous, qui est à la source de l'arrêt des chaînes de production. Par ailleurs, pour le cas de tous les autres produits agroalimentaires, il s'avère que la hausse enclenchée depuis le mois de novembre est toujours observée. Les commerçants redoutent de nouvelles hausses d'ici l'année 2021. A. B.