Les prix des fruits et légumes ont connu ces derniers jours voire ces dernières semaines une flambée vertigineuse. Des légumes qui étaient accessibles pour les petites et moyennes bourses sont aujourd'hui hors de portée. Cette flambée reste souvent inexplicable, les commerçants et les responsables se rejettent la balle tandis que le citoyen lambda peine à remplir son couffin avec les produits de consommation les plus essentiels. Lors d'une virée faite au niveau de quelques marchés de la capitale, nous avons relevé que les prix de différents produits agricoles connaissent une hausse considérable. «Pratiquement, la plupart des prix des fruits et légumes demeurent inaccessibles», nous lance un fonctionnaire rencontré à l'entrée du marché Makhloufi dans la commune de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt). Ce dernier tenait son couffin presque vide, c'est dire que remplir celui-ci est devenu une tâche plutôt difficile pour les pères de famille. En ce début de matinée, c'est loin d'être la ruée au niveau de ce marché très prisé habituellement par les habitants de la commune de Belouizdad. Les étals étaient par contre bien remplis, la plupart des fruits et légumes ne connaissent pas un problème de disponibilité apparemment. Mais concernant les prix, ces derniers restent élevés. C'est ce qu'ont commenté d'ailleurs à l'unanimité de nombreuses personnes rencontrées. Ainsi, le kilo de salade est affiché à 100 DA, de même que les concombres, alors que la tomate oscille entre 120 et 140 DA. La pomme de terre est cédée à 50 DA, les haricots verts à 300 DA le kilogramme, les petits pois à 280 DA, tandis que la courgette frôle les 200 DA le kilo alors qu'elle affichait 300 DA /kg durant le mois de décembre dernier. Certes le prix de ce légume a baissé ces derniers jours, mais il demeure toujours hors de portée des petites et moyennes bourses. Les fruits n'échappent pas à la règle aussi, des fruits tels que la pomme et la banane plafonnent à des prix inimaginables, tandis qu'ils varient entre 130 DA/ kg pour l'orange et 200 DA /kg pour la mandarine. Interrogés sur cette flambée des prix, certains commerçants nous expliquent que cela est dû au fait qu'il s'agit de légumes hors saison, mais aussi au coût du transport, jugé très élevé, ainsi que des moyens de réfrigération. Le mauvais temps y est aussi pour quelque chose selon certains d'entre eux et le ministre du Commerce. Plusieurs marchands n'osent même pas afficher les prix des fruits et légumes de peur de faire fuir les clients. D'autre part, le prix de la viande ovine ou bovine reste stable, mais à un à un niveau très élevé, la viande rouge est cédée à 1 000 DA le kilogramme, tandis que la viande blanche a connu une certaine baisse pour afficher ainsi 250 DA /kg alors que cette dernière frôlait les 300 DA. En raison de la flambée des prix des viandes rouges ou blanches, nombreux sont les citoyens qui ont tendance à consommer de la viande congelée, cette dernière étant cédée à des prix beaucoup plus raisonnables. Le phénomène de la spéculation ainsi que les dépassements des intermédiaires sont souvent la première cause de la hausse des prix des fruits et légumes. Une bonne organisation de la distribution des produits agricoles du grossiste aux détaillants doit être mise en place pour mettre un terme aux dépassements des intermédiaires. A. K.