L'établissement de relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et l'Etat hébreux, annoncé, jeudi, par le Président sortant des Etats-Unis d'Amérique, a aussitôt suscité des réactions de désapprobation et de condamnation de la part des diverses factions palestiniennes. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que l'Autorité palestinienne, dont le Président a reçu un coup de téléphone du roi marocain, le rassurant de la pérennité de la position de Rabat quant à la solution des deux Etats, en dépit de cette normalisation avec l'Etat hébreux, a fait savoir que ces relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv ne feront qu'encourager l'entité sioniste à davantage d'atteintes aux droits de l'Homme en Palestine occupée. Pour sa part, le mouvement Hamas, qui gère la bande de Ghaza, estime que la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël constitue une «grave erreur politique » qui ne fera que stimuler l'administration dans ses visées expansionnistes et ses atteintes quasi-quotidiennes au peuple palestinien. De son côté, le Front populaire pour la libération de la Palestine considère le 10 décembre 2020 comme un «jour noir» tant la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël constitue une trahison». Et au FPLP d'inviter à l'unité des rangs des diverses factions palestiniennes estimant que seul le chemin de la «résistance» est à même de faire «entendre raison» à l'entité sioniste. Ces réactions de dénonciation ont poussé le royaume du Maroc à multiplier les déclarations médiatiques à l'effet ne serait-ce que de diminuer de l'effet désastreux de cette nouvelle parmi la rue du monde arabe, quasi-majoritairement hostile au processus de normalisation qui connaît ces derniers temps une accélération avec les Emirats arabes unis, le Soudan, et le Bahreïn qui ont déjà établi des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, et certains ont même entamé les dessertes par avion. C'est ainsi que le roi Mohammed VI a pris attache avec le Président de l'Autorité palestinienne l'assurant de son attachement à la cause palestinienne avec la solution des deux Etats, alors que son ministre des Affaires étrangères en a fait de même, multipliant les sorties médiatiques pour soutenir que l'établissement prochain de relations avec Tel-Aviv n'influera en rien sur la position de Rabat à propos de la question palestinienne. M. K.