L'Algérienne des eaux (ADE) de Boumerdès a lancé un programme d'installation de 22 000 compteurs à eau. Ces équipements sont destinés aux zones montagneuses et zones d'ombre. Cette opération qui a démarré il y a un mois, vise, d'une part, à raccorder les familles aux réseaux d'AEP, d'autre part, à lutter contre les piquages illicites des grosses conduites, entraînant le gaspillage de cette précieuse ressource. Par ailleurs, les consommateurs qui ont la chance d'être branchés – mais sans compteurs — aux réseaux ne payeront plus au forfait une eau qu'ils ne consomment pas. À ce titre, l'ADE lance un appel aux citoyens qui puisent de l'eau illicitement de se rapprocher des structures commerciales les plus proches pour assainir leur situation à l'amiable. Il y a lieu de rappeler que depuis le début de l'année en cours, et ce, jusqu'à septembre de la même année, l'entreprise a recensé pas moins de 6 400 points de fuites d'eau potable. On imagine qu'une grande partie est causée par les branchements anarchiques. La vétusté des conduites ou des réservoirs ainsi que les travaux sur la voierie ou dans les bâtiments collectifs ont également leur part dans les pertes. Selon une source de l'ADE, l'entreprise produit et distribue quotidiennement 244 000 mètres cubes d'eau potable. L'affectation moyenne à chaque abonné est 180 litres/jour. Mais dans ce ratio, il y a un énorme décalage, entre les foyers — nombreux il faut en convenir — des centres urbains qui reçoivent l'eau en H24 et ceux des localités situées sur les piémonts, y compris certains chefs-lieux communaux montagneux qui attendent parfois 3 jours pour voir l'eau couler dans leurs robinets. Abachi L.