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Ces membres de l'establishment américain qui s'opposent à Trump
SAHARA OCCIDENTAL
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 12 - 2020

La décision du Président Donald Trump de reconnaître la «marocanité» du Sahara Occidental continue de faire des remous à l'intérieur même des Etats-Unis. Après James Baker, John Bolton, James Inhof et Betty McCollum, c'était hier au tour de Christopher Ross de soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à dénoncer l'acte du Président sortant.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Depuis jeudi dernier, plusieurs voix se sont élevées à Washington pour condamner la proclamation de reconnaissance de la souveraineté du Sahara Occidental signée par le Président Donald Trump en contrepartie d'une normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Ce lundi, c'est une personnalité américaine au fait de ce dossier qui a réagi : Christopher Ross, ancien représentant personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, fonction qu'il a occupée de 2009 à 2017. Ross a d'abord publié un long texte sur son compte Facebook pour dénoncer l'acte de Trump. «Cette décision insensée et irréfléchie va à l'encontre de l'attachement des Etats-Unis aux principes de la non-acquisition de territoire par la force et du droit des peuples à l'autodétermination, tous deux inscrits dans la Charte des Nations-Unies. Il est vrai que nous avons ignoré ces principes lorsqu'il s'est agi d'Israël et d'autres, mais cela n'excuse pas de les ignorer au Sahara Occidental et de nous provoquer des répercussions importantes en termes de stabilité et de sécurité régionales et dans nos relations avec l'Algérie», a-t-il dit.
Vengeance
Durant la matinée d'hier, Christopher Ross a ensuite accordé une interview à Meriem Abdou, la journaliste de la Chaîne 3 de la Radio nationale. L'ancien ambassadeur à Alger et à Damas a fait une révélation surprenante. Selon lui, Trump a reconnu la «marocanité» du Sahara Occidental pour se venger de James Inhof, sénateur de l'Etat de l'Oklahoma et président de la commission de défense du Sénat. «On se demande tous pourquoi le Président Trump a fait cette déclaration vu que depuis le début de son mandat, il y avait de fortes voix qui lui disaient qu'il ne fallait pas changer la position des Etats-Unis. Comment expliquer ce changement ? Il est très clair que les partisans des accords d'Abraham (deux traités de paix entre Israël et les Emirats arabes unis et entre Israël et Bahreïn, ndlr), d'après ce que l'on entend ici à Washington, le Président Trump a pris cette décision car il était en colère contre Inhof qui est partisan de la cause sahraouie. Monsieur Inhof avait dit qu'il n'allait pas le soutenir dans une question législative que monsieur Trump voulait absolument effectuer». En fait, les relations entre Trump et Inhof se sont dégradées au début du mois de décembre lors du processus d'adoption de la loi de défense.
Le Président sortant avait exigé la suppression de la «section 230» qui protège légalement les réseaux sociaux des contenus qui peuvent y être partagés. C'est en quelque sorte une immunité juridique dont bénéficient Twitter et Facebook. Trump a tenté un coup de force pour l'abrogation de cette disposition car il estime que les réseaux sociaux l'ont censuré durant la campagne électorale, provoquant ainsi sa défaite face à Biden. Face à l'opposition de James Inhof, Trump s'en est pris à la cause sahraouie que le sénateur de l'Oklahoma défend avec ferveur.
«Droits troqués»
La rancune de Trump risque d'avoir des conséquences fâcheuses sur toute l'Afrique du Nord. C'est ce qui explique la réaction de James Inhof le jour de la proclamation de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. «L'annonce de la Maison-Blanche d'aujourd'hui alléguant la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental est choquante et profondément décevante. Je suis attristé que les droits du peuple du Sahara Occidental aient été troqués.
Depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a décidé en 1966 qu'un référendum d'autodétermination doit être tenu au Sahara Occidental, la communauté internationale a prôné une seule politique claire et définie, à savoir, le Sahara Occidental mérite un référendum d'autodétermination pour déterminer son propre avenir», avait alors tweeté le président de la commission de la Défense du Sénat.
À la Chambre des représentants, Betty McCollum, élue de l'Etat du Minnesota et vice-présidente du groupe du Sahara Occidental, est montée au créneau contre Trump. «Je condamne la reconnaissance unilatérale par Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange de la reconnaissance diplomatique d'Israël par le Maroc. Le peuple sahraoui dispose du droit internationalement reconnu à l'autodétermination qui doit être respecté.
Les actions de Trump étendent dangereusement la légitimité à l'annexion illégale du territoire sahraoui, ce qui pourrait préfigurer l'intention de son administration de reconnaître l'annexion par Israël de la terre palestinienne», a écrit Betty McCollum sur les réseaux sociaux.
John Bolton, ancien conseiller à la Sécurité nationale du Président sortant et auteur du livre La pièce où cela s'est passé qui décrit la gestion catastrophique de la Maison-Blanche durant ces quatre dernières années, a lui aussi été très critique. «Trump a tort d'abandonner trente ans de politique américaine sur le Sahara Occidental juste pour remporter une victoire rapide en politique étrangère.»
Enfin James Baker, ancien secrétaire d'Etat américain et ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, n'a pas hésité à qualifier de «chantage absurde sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination».
Pour lui, «l'administration américaine aurait pu se passer d'un tel marchandage et promouvoir un accord de normalisation entre Israël et le Maroc, similaire à celui signé avec les Emirats arabes et Bahreïn».
T. H.


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