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Couscous, vaccin, zones noires...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 12 - 2020

Je ne veux pas être rabat-joie, aujourd'hui. Mais le classement de notre couscous au patrimoine mondial de l'humanité me laisse sans réaction. Franchement, rien n'a bougé en moi. Je dois me faire soigner, très certainement. Mais je le dis clairement, ce qui est perçu par beaucoup comme une victoire (?) n'a suscité en moi aucune réaction. Franchement
aucune ! Qu'il soit «rentré» à l'Unesco, ou ailleurs, alors, sincèrement, aucun poil n'a fait le moindre mouvement. Je n'ai pas eu, non plus, de mouvement d'euphorie. Boff, notre couscous est à l'Unesco. Soit ! Et alors ? Où est la clé du succès ? Je ne la vois nulle part.
D'aucuns ont fait des lectures politiques. Pour une fois que les Maghrébins s'entendent entre eux, leur couscous est au panthéon de la réussite. Depuis que le temps que le couscous existe chez nous, il n'a jamais été question de l'inscrire quelque part ; notre couscous a servi – et sert toujours — à remplir des estomacs avides d'authenticité. Puis, il y a eu le «grand Maghreb». Non, disent-ils, le couscous est amazigh. Je ne comprends pas cette philosophie. Je ne dois pas être au diapason du schmilblick. Bon, qu'il y ait eu une certaine allégresse, je comprends la chose. Sans plus ! Mais en faire un couscous à la sauce politique ou idéologique, pardon, je n'arrive pas à suivre le raisonnement. Bien sûr, je comprends ceux qui ont sauté de joie. C'est leur droit ! Perso, ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Le couscous, j'aime bien le manger. A toutes les sauces. Avec de la viande. Ou «hejjal». Aussi, je dis amicalement que j'aime le couscous dans mon menu, oui. Mais, à l'Unesco, franchement, je cède ma part d'euphorie et d'allégresse.
Si, par contre, nos universités deviennent une référence dans le monde de la connaissance, là, je danserai avec vous toutes les danses que vous voulez. Or, ce n'est pas le cas ! L'autre ministre nous disait, il n'y a pas si longtemps, que nous n'avons pas besoin de Nobel chez nous. C'est dire ! Justement, le jour où un des nôtres, formé chez nous, un made in bladi, se nobélise, là, oui, je crierai avec vous tous «vive-nous». Le jour où des cosmonautes de chez nous poseront le pied quelque part dans le cosmos, là, oui, je lancerai des youyous à n'en plus finir. Le jour où Fatia, qui s'en souvient, circulera sur les autoroutes du monde, là, oui, je saurai ce qu'est le nirvana. Je peux continuer comme ça jusqu'à la prochaine chronique. Waouh, la liste est longue comme deux fois le bras. Pour le moment, on fait du surplace ; on n'arrive même pas à faire accoucher ce pays d'une deuxième République ; et on vient me barber avec notre couscous qui vient d'être adoubé par l'Unesco. Allons donc, il faut savoir raison garder !
Je vois d'ici des poings se serrer, des mâchoires se crisper, des dents s'entrechoquer et des yeux lancer des rafales de kalachnikov sur ma pauvre chronique. Allah ghaleb ! Je n'y peux rien. Je donne franchement mon avis sur cette histoire «couscoussienne». Puis, chacun son avis. Je n'interdis à personne de fêter cette entrée de notre couscous à l'Unesco. On pourrait même proposer une journée chômée et payée, dite «journée du couscous», pour célébrer l'événement. Une journée de plus ou de moins, où est le problème ? De toutes les façons, nous ne sommes pas les champions du boulot ; «Doucement le matin, pas trop vite le soir», n'est-ce pas ? Ni les champions de la décision, il n'y a qu'à voir l'état de nos villes et villages. Enfin, toute cette farandole autour du couscous m'a donné faim ; je me vois engloutir un couscous d'orge, juste après cette chronique. Et peu importe l'heure !
La ministre de la Culture a reçu une volée de bois vert. Parce qu'elle a dit qu'une femme qui ne sait pas rouler le couscous est un danger pour sa famille. Franchement, ce n'est pas ce qu'on attendait de mieux d'une ministre, d'autant qu'elle est universitaire et philosophe. Mais a-t-elle mérité pour autant tout ce tapage inutile ? Je ne le pense pas. C'est vrai qu'elle aurait dû se contenter de se féliciter de notre couscous, sans plus. Elle n'avait pas justement à faire de la philosophie du café du coin. Disons que c'est une phrase malheureuse. Sans plus ! J'insiste pour dire qu'il était inutile d'accorder plus d'importance à une sortie pareille. Voilà, c'est dit ! Passons aux choses sérieuses !
Le vaccin, c'est du sérieux, vous ne trouvez pas ? Pour le moment, c'est le flou total. Le virus mute à une vitesse incroyable, nous, nous attendons de voir «plus clair» pour décider d'un plan de vaccination. Et du choix du vaccin. L'Angleterre, où le virus a muté encore une fois, ce faisant la contagiosité est redoutable, se vaccine. Les Etats-Unis, aussi. La Chine a été la première à le faire dans une proportion incroyable. Le Canada n'a pas attendu pour lancer l'opération. Le Maroc, juste à côté, a sauté le pas. Chez nous, on ne sait même pas s'il y a un plan de vaccination de prévu. Je crois qu'on attend l'OMS et je ne sais quel machin chouette. Si on doit se vacciner contre ce maudit virus, il faut le dire maintenant ; et rassurer la population qui, au demeurant, est paniquée. Mais de grâce, ne rééditons pas «l'exploit» du vaccin anti-grippal.
L'actuel gouvernement a lancé ce concept de «zone noire». Au début, je n'arrivais pas à suivre. C'est quoi une zone noire ? Aujourd'hui, j'ai compris. Une zone noire est pratiquement un phénomène lié à la disparité régionale. J'espère avoir bien compris la chose. Sauf que cette histoire de disparité régionale (ou de parité) est un concept «boumediéniste». Mazel encore des zones où il n'y a pas d'électricité, d'eau courante, de route goudronnée, de gaz naturel... Comment ça se fait ? Il faut que nos gouvernants sachent que, souvent, dans une même ville, il y a des quartiers mieux lotis que d'autres. Il y a encore des villes et villages qui, au bord de leurs routes cabossées, quêtent comme une aumône un bout de développement. Zone d'ombre, c'est juste une «hemla» de circonstance. Au prochain gouvernement, il y en aura un autre assurément, on passera à un autre concept, une autre trouvaille et une autre «âfsa». Il aurait fallu ne pas faire d'annonce sur ces zones noires, du tout. Il aurait fallu que vous vous mettiez au boulot. Et que les citoyens voient de leurs propres yeux la lumière assécher la noirceur de leur quotidien. Et de leur zone. Les discours n'ont de gigantisme que leur effet d'annonce. Oui, vous faites de la politique. Le peuple, lui, attend de vous voir à l'œuvre. Point à la ligne.
J'ai fait la chronique buissonnière la semaine dernière. Il faut que je vous dise que ma carcasse, à cet âge, fait des siennes. C'est comme une dodoche qui ferraille de partout, qui perd de l'huile de partout et qui tousse comme une cheminée aveugle. Heureusement que ce n'est pas la Covid-19. Ouf, je l'ai échappé belle !
Y. M.


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