Par Ahmed Lagraa, écrivain «Mieux vaut un voisin proche qu'un frère éloigné.» (Livre des proverbes, IV s. av. J.-C.) Quatre ans déjà, le 24 décembre 2016, notre cher regretté, feu si Mohamed Bederina, nous quittait, sur la pointe des pieds, pour un monde meilleur, comme pour ne point déranger. En cette évocation mémorable méritée, je ne peux oublier également notre cher et regretté feu si Fouad Boughanem, décédé le mercredi 5 juin 2019 (que l'Eternel les accueille en Son Vaste Paradis, inch'Allah), tous deux issus de la presse publique, tous deux membres fondateurs du renommé journal quotidien national, le Soir d'Algérie, avec leurs fidèles compagnons de la vie, si Maâmar Farah, si Djamel Saifi, si Zoubir M. Souissi. Pour une pieuse pensée, je m'associe à leurs familles, leurs amis-membres fondateurs du Soir d'Algérie, leurs collègues du Soir d'Algérie, et la corporation du journalisme. A travers les défunts si Mohamed Bederina et si Fouad Boughanem, comment puis-je oublier avec l'appui sincère de toute ma reconnaissance à la corporation du journalisme qui a su, par son engagement militant indéfectible, fournir l'immense travail et mener le combat permanent hier, par des temps redoutables d'insécurité et de non-droit et aujourd'hui, elle le véhicule encore et toujours dans des conditions d'agitations confuses car entre contrainte et obligation. Le témoignage, si besoin est, se traduit sur le terrain par la volonté inlassable de ses membres fondateurs, si Maâmar Farah, si Djamel Saifi, si Zoubir M. Souissi et les défunts si Fouad Boughanem, si Mohamed Bederina, notamment à la suite de l'attentat perpétré contre le Soir d'Algérie les a encouragés davantage. Parfois, si Mohamed Bederina, on ne peut évaluer à juste titre la grandeur de l'Homme que lorsqu'il n'est plus parmi nous, du fait de sa modestie et de son humilité invisibles de son vivant. C'est pourquoi, notre vraie douleur ne peut être aisément soulagée. Mon cher regretté si Mohamed Bederina, notre peine est immense car assise sur ce chagrin indélébile qui a élu domicile dans nos cœurs à jamais. Mon souhait sincère est de partager et m'incliner de nouveau, pieusement, avec respect mérité à la mémoire des défunts, tout en priant l'Eternel de les accueillir en Son Vaste Paradis. Cet arrêt de communion s'impose avec à l'appui, une prière au Tout-Puissant pour vous bénir. En ces moments de la relation divine, à toi si Mohamed Bederina, à chacune de mes pensées, tu me rappelles l'essentiel des valeurs comme le pardon, le bon voisinage, le respect d'autrui, valeurs qui ont jalonné tout le long de ta courte vie à la Casbah, d'abord, à Chéraga, ensuite. Qui comme toi lorsque tes deux voisins se sont installés, tu nous as comblé d'un déjeuner inoubliable parmi ta famille, tous nos enfants réunis. Qui comme toi a su renouveler cet acte de haute hospitalité ? Qui comme toi a réalisé cette prouesse de bon voisinage alors que pendant notre pénible aventure dans l'achèvement de nos constructions respectives, pendant deux longues années, tu venais chaque jour nous «déterrer» de nos chantiers interminables pour partager le repas parmi ta famille élargie aux autres membres de ta famille qui eux aussi étaient confrontés aux mêmes et identiques questions de constructions qui s'éternisaient ? Cela était possible, j'en suis convaincu, grâce à une épouse complice de ta vie et à laquelle j'adresse, avec mes sincères et vifs remerciements, mes vibrants hommages mérités. Si Mohamed Bederina tu es devenu comme un repère de la vie car tu es surtout inégalable. Cette digne attitude force le respect, augmente et forge la considération. Ta mort n'a pas été la fin d'une relation mais elle a généré une nouvelle amitié avec ton ami d'enfance, si Abdelaziz, avec lequel je fus admiratif devant la fidélité réciproque qui vous unissait et qui a résisté dans sa traversée aux temps d'hier difficiles et d'aujourd'hui changeants, souvent versatiles. Mon Dieu quelle digne génération ! Lorsque l'on sait que par les temps présents, il est pratiquement impossible de porter le choix sur le voisin de demain. Chez nous au Sud, j'ai vu mon père refuser l'acquisition d'une belle demeure à la suite de renseignements négatifs sur le voisin. Cette valeur qui promulgue : «avant d'acheter une maison, de s'informer sur ton voisin», est malheureusement inapplicable par les temps qui courent. C'est pour dire que c'est véritablement et sûrement une bénédiction de t'avoir eu comme voisin puis comme ami loyal et dévoué. Ce nouveau lien établi avec si Abdelaziz nous a permis de perpétuer ton souvenir et raviver nos mémoires car tu n'as jamais quitté nos cœurs et nos souvenirs. Finalement, la vie ne dure qu'un instant, mais nos souvenirs sont et resteront indélébiles. Que me reste-t-il à ajouter ? Reposez en paix, mes chers amis. Je m'associe à vos familles, vos amis, membres fondateurs, vos collègues du Soir d'Algérie et toute la corporation du journalisme pour m'incliner, de nouveau, à vos mémoires, si Mohamed Bederina et si Fouad Boughanem, car «à Lui nous appartenons et à Lui nous retournerons». A. L.