La cause sahraouie était présente, hier mercredi, au siège de l'APN à l'occasion de la tenue d'une journée parlementaire organisée par la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration sous le thème « Pour l'activation du droit du peuple sahraoui pour son autodétermination », qui a réuni le président de l'APN, des ambassadeurs et présidents de délégations étrangères et l'ambassadeur de la République arabe sahraouie. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La rencontre intervient dans un contexte de tension croissante, marqué par l'escalade militaire marocaine à Guerguerat et la violation du processus de cessez-le-feu en vigueur depuis septembre 1991. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie a bien insisté sur les répercussions de l'attaque marocaine et ses effets qui pèsent sur la paix dans la région. Il a ajouté que les derniers événements au Sahara Occidental ne font qu'accélérer la volonté du peuple sahraoui et sa détermination à recouvrer son indépendance et la libération de tout le territoire occupé. Il a déclaré que la politique marocaine « va à l'encontre du projet de construction du Maghreb des peuples, et la stabilité de la région ». Enfin, Abdelkader Taleb Omar a tenu à remercier les personnalités des représentations diplomatiques présentes, et a salué au passage le rôle de l'Algérie pour son soutien au Front Polisario dans sa lutte pour son autodétermination. Pour sa part, le président de l'APN, au cours de son intervention, a tenu à rappeler que la position de l'Algérie s'inscrit dans ses principes fondamentaux, comme le droit à l'autodétermination des peuples, et ne repose sur aucune autre considération d'intérêt, mettant, à l'occasion, les Nations-Unies devant leurs responsabilités à trouver une solution politique au conflit, afin d'éviter un retour des belligérants aux hostilités interrompues par le cessez-le-feu. À ce sujet, il a lancé un appel à la communauté internationale pour l'inscription en priorité du dossier sahraoui à l'ordre du jour du Conseil de sécurité. « La question sahraouie doit constituer une priorité pour les Nations-Unies », insistera-t-il. À propos du regain de tension entre le Front Polisario et le Maroc à Guerguerat, Slimane Chenine considère que la question sahraouie mérite désormais une nouvelle dimension, et sur le plan médiatique, et sur la scène internationale. La journée parlementaire de soutien au peuple sahraoui a été animée par les interventions de plusieurs personnalités et universitaires, autour des sujets liés à la décolonisation, la solidarité avec le peuple sahraoui et l'évolution de la situation régionale que suscite la question sahraouie. Le docteur Ahmed Mizab a traité de « L'évolution de la question sahraouie : scénarios sous les évolutions régionales et internationales », le docteur Smaïl Debech a fait un exposé sur « La décolonisation du Sahara Occidental : réalités et perspectives », Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, a fait un exposé sur « La solidarité avec le peuple sahraoui », alors que la présidente du groupe parlementaire d'amitié et de fraternité Algérie-Sahara Occidental, Saïda Brahim Bounab, a parlé du « Rôle de la diplomatie parlementaire dans le soutien de la question sahraouie ». A. B.
