Le projet d'exploitation de la mine de fer à ciel ouvert de Ghar Djebilet (Tindouf) est désormais entrée dans sa phase finale qui consiste en la préparation d'un cahier des charges comprenant les techniques d'exploitation les plus appropriées de ce gisement. C'est ce qu'a indiqué, hier dimanche, le ministre des Mines, Mohamed Arkab, lors de son intervention à la Radio nationale Chaîne 2. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - S'exprimant sur l'état d'avancement de ce projet, Mohamed Arkab a expliqué que l'exploitation du fer doit d'abord passer par l'opération de « déphosphorisation ». « Cela demande l'utilisation d'une technique méticuleuse et une technologie adaptée », a-t-il précisé. Il fait savoir que le cahier des charges sera en principe prêt « à la fin de l'année ». Le projet devra alors démarrer en mars prochain et se concrétisera par la réalisation d'un méga-complexe dans cette région qui stocke des réserves de fer de « trois milliards de tonnes ». Mohamed Arkab a également souligné l'enjeu de l'exploitation de la mine de Oued Amizour (Béjaïa), dont les réserves de zinc et de plomb atteignent les 32%, soit la moitié du potentiel national. Il ajoutera, dans ce sens, que la stratégie d'exploitation de ces réserves a été lancée en 2012, avec la contribution d'un partenaire australien. « L'avancement du projet a été confronté à quelques problèmes depuis », souligne-t-il. Le ministre justifie ce blocage par le fait que, contrairement à la mine de Ghar Djebilet, celle de Oued Amizour est souterraine. Détail qui rend l'exploitation de ces gisements beaucoup plus complexe, à travers notamment l'utilisation de techniques très modernes et pointues. Mohamed Arkab avance cependant que « nous sommes en phase de déterminer la technologie la mieux appropriée dans ce processus». Le début de l'exploitation est prévu, par conséquent, en avril 2021. Abordant la question de l'exploitation des ressources minières dans un sens plus large, Mohamed Arkab insiste sur « la recherche de nouveaux gisements et l'investissement dans les ressources humaines et la main-d'œuvre spécialisée ». Il met de ce fait en exergue « l'impératif aujourd'hui d'intensifier la production ». L'invité de la radio a, en outre, mis l'accent sur la volonté de son secteur d'« encourager l'investissement dans le domaine des mines, aussi bien dans le public que dans le privé ». Pour Mohamed Arkab, il est nécessaire d'aller vers l'exploration et l'exploitation de toutes les sources minières, peu importe le lieu où elles se trouvent. L'objectif est d'intensifier la production des matières premières pour réduire les importations. Il estime que pour impulser le secteur, des mises à jour devront être incessamment apportées. « Nous prévoyons dans cette optique de revoir la loi régissant l'exploitation et l'exploration des mines », a-t-il soutenu. Certains points méritent d'être rectifiés dans cette loi, en corrigeant certains aspects liés « à l'exploration, l'exploitation, jusqu'à la production », ajoute-t-il. Le responsable du secteur des mines a, en outre, souligné l'impératif de générer de la valeur ajoutée dans chaque projet et d'explorer toutes les terres, y compris les terres rares, aux fins d'amortir le recul des recettes de l'Etat. M. Z.