Selon le ministre des Mines, Mohamed Arkab, la législation relative au secteur minier en Algérie demeure très rigide. Il est, par conséquent, urgent de la retravailler et de la rendre plus attractive pour les investisseurs, si, toutefois, on veut mettre à profit la richesse minière de l'Algérie. Richesse qui, aujourd'hui, n'est plus à démontrer, selon lui. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a longuement insisté, hier mercredi, en marge de son passage à la Chaîne 3, sur l'impératif de revoir la loi régissant l'activité minière, dans l'optique de rentabiliser le potentiel que recèle l'Algérie. « Il faut retravailler la loi de sorte à la rendre plus attractive », a-t-il soutenu. Se disant convaincu que c'est, là, le seul moyen de « drainer le maximum d'investisseurs possible », Mohamed Arkab rappelle que le domaine minier constitue un élément clé dans le plan de relance économique tracé par l'Etat. Des postes d'emploi seront générés et entraîneront systématiquement de la richesse. D'où la nécessité, estime-t-il, de « maîtriser toutes les techniques d'exploitation fluides et flexibles » qui pourraient amener à rentabiliser cette richesse minière. Mohamed Arkab signale que, pour avoir un simple permis d'exploitation, l'investisseur se voit contraint de passer par des procédures administratives harassantes. De plus et bien souvent, « les documents exigés ne sont pas si importants que ça », a-t-il relevé, en ajoutant qu'il est temps que cela change. Pour une exploitation optimale des gisements miniers Le responsable du secteur des mines a indiqué que l'Algérie s'achemine vers l'interdiction d'importation des minerais des matières premières dans l'industrie, dont la baryte, le phosphate, ou encore le fer. Il considère que « nos gisements sont importants et que la richesse minière dont dispose l'Algérie est considérable ». Le ministre souligne que ce domaine précis va jouer un rôle très important dans la diversification économique du pays. A priori, le gouvernement, dit-il, aspire à atteindre deux objectifs d'une importance capitale. Le premier, développe-t-il, touche à la création de la matière première nécessaire pour l'industrie. Il explique que l'Algérie compte plusieurs substances minérales qui ne demandent qu'à être rentabilisées. Mohamed Arkab ajoute qu'en second lieu, l'autre but recherché consiste en la création de postes d'emploi. « Ce secteur aura à réaliser de nombreux complexes d'industries et d'exploitations minières qui nécessitent de la main-d'œuvre à tous les niveaux», fait-il savoir. Et d'ajouter que « l'objectif de relance économique tracé par le président de la République et que nous assurons dans notre département ministériel est un réel challenge pour nous». Lancement de nouveaux projets pour réduire l'importation Mohamed Arkab a, dans le même registre, assuré que des projets importants sont en passe d'être lancés pour « assurer la matière première ». Il a, à ce titre, parlé de l'élaboration en cours d'une feuille de route contenant quatre axes principaux. Le premier consiste à « identifier les outils susceptibles de rendre la loi plus attractive », a-t-il précisé. Le deuxième axe concerne le développement des « axes structurant le domaine minier ». Donnant plus de détails sur ce point, il a indiqué : « Nous avons ciblé des gisements, à l'instar de Ghar-Djebilet, le phosphate dans tout l'Est algérien, le plomb et le zinc de Oued-Amizour à Béjaïa, entre autres. » D'ailleurs, à propos de Ghar-Djebilet, considéré comme l'un des gisements les plus importants, Mohamed Arkab a révélé que « les études ont été finalisées et qu'il entrera en phase d'exploitation en coopération avec un partenaire étranger, durant le premier trimestre 2021 ». L'objectif est, précise-t-il, «d'assurer de la matière première aux usines algériennes ». Eviter les erreurs du passé, choisir les bons partenaires Mohamed Arkab a, par ailleurs, évoqué une nouvelle approche en matière d'investissement qui consiste à choisir, dorénavant, ses partenaires « en fonction des besoins adaptés à l'Algérie ». S'agissant de la règle 51/49, l'intervenant a expliqué qu'il faut d'abord «se concerter avec l'ensemble des départements ministériels au niveau du gouvernement pour mettre sur pied la liste des produits stratégiques, et de libérer ainsi le domaine minier ». M. Z.