Nouvelle Constitution pour le pays avec la signature, avant-hier jeudi, par le chef de l'Etat, du décret présidentiel portant publication dans le Journal officiel du projet portant amendement de la Constitution, objet du référendum du 1er novembre écoulé. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pierre angulaire du processus des réformes engagées par le chef de l'Etat, aussitôt installé à son poste à l'issue de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, le projet d'amendement constitutionnel qui a fait l'objet de référendum le 1er novembre écoulé est désormais effectif. Au surlendemain de son retour au pays après une longue période de soins et de convalescence en Allemagne, Abdelmadjid Tebboune a paraphé, avant-hier jeudi, le décret présidentiel portant amendement de la Constitution dans le Journal officiel. Un référendum dont les résultats ont suscité et suscitent encore des commentaires et des lectures, aussi bien juridiques que politiques, surtout de par l'ampleur du taux de boycott enregistré à l'occasion. Ils n'étaient en effet, que 5 661 551 du corps électoral estimé, lui, à 23 559 320 inscrits, à voter, soit un taux de participation de 23,64%. Encore que ledit texte portant amendement de la Constitution de mars 2016 n'a été approuvé que par 3 356 091 électeurs, soit 66,80% alors que ceux qui l'ont désapprouvé étaient de 1 668 148, soit 33,20%. Autant de chiffres «parlants» qui ont poussé bien d'acteurs politiques à inviter le pouvoir à en faire une lecture plus politique que juridique, aucun texte de loi n'exigeant un quelconque seuil de participation dans un scrutin pour valider les résultats de ce dernier. Un espoir nourri avec la maladie surprise du chef de l'Etat, qui n'a même pas pu être du référendum du 1er novembre dernier, lui a qui a été contraint à une évacuation en urgence en Allemagne pour une assez longue période de soins et de convalescence. Et ces appels, le pouvoir n'en n'a pas pris compte avec, notamment, cette signature du chef de l'Etat du décret présidentiel portant publication dudit texte constitutionnel dans le Journal officiel. Et le tout premier chef de parti à réagir à cette démarche du chef de l'Etat, le président du mouvement El Binaa. Abdelkader Bengrina a, en effet, estimé que «cette signature du décret présidentiel portant publication du texte portant amendement constitutionnel dans le Journal officiel, fera entrer le système législatif du pays dans une nouvelle ère à même de permettre au peuple algérien de recouvrer son droit que la bande lui a volé». Et de considérer que la classe politique est, désormais, dans l'attente du nouveau projet de loi portant amendement de la loi électorale, pour pouvoir jouer son rôle dans l'édification des institutions du pays. M. K.