L'opération d'assainissement entamée par le secrétaire général du Front de libération nationale dans les structures du vieux parti vient de se solder par la «découverte» de pas moins de cinquante kasmas «virtuelles» M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué rendu public, hier mardi, le secrétaire général du vieux Front du pouvoir a signifié la suppression de 50 kasmas «virtuelles» ; autrement dit, des structures figées pour n'avoir jamais activé, et qui avaient été créées après 2014, du temps du règne de l'ex-secrétaire général Ammar Saâdani. Ces kasmas inactives se répartissent sur quatorze mouhafadhas, à savoir Batna, Arris, Oum-el-Bouaghi, Aïn-Beïda, Aïn M'lila, Mohammadia, Mascara, Arzew, Annaba, Nédroma, Lakhdaria, Djelfa, Aïn Oussera et Messaâd. Selon une source proche de la direction nationale du parti FLN, cette opération de «tri» se poursuivra et touchera l'ensemble des mouhafadhas du parti à travers le territoire national, en vue, selon elle, de «débusquer» d'autres éventuelles «kasmas dormantes». Il faut rappeler que depuis son élection à la tête du parti fin mai dernier, Baâdji avait fait de la restructuration et de l'assainissement des rangs du parti FLN un des axes majeurs de son action. Le but étant de redorer le blason d'un vieux Front stigmatisé par la révolution du 22 février 2019, qui n'a jamais cessé de réclamer sa mise à l'écart de la scène politique nationale aux côtés des autres partis et organisations de masse de l'ex-Allégeance. Il a, à maintes reprises, signifié sa volonté de mener la guerre à l'argent sale et à la corruption qui ont davantage terni l'image du vieux Front. Concernant le cas du député Abdelhamid Si-Affif qui, pour rappel, ne s'est pas présenté devant la commission de discipline à deux reprises, pour répondre de l'accusation d'atteinte à l'image du parti et à la personne de son secrétaire général, la même source affirme que le rapport de ladite commission a été remis au secrétaire général du parti. Ce dernier, ajoute-t-on de même source, prendrait tout son temps pour rendre son verdict, lui qui approfondirait son enquête sur le président de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés au niveau de l'Assemblée populaire nationale. Malaise au bureau politique Par ailleurs, un malaise régnerait depuis quelque temps au sein du bureau politique du parti. Ceci à la faveur d'une «dissidence» qui serait menée par des membres de cette instance exécutive du vieux Front. Si l'on admet, de même source, que des membres du bureau politique boudent le secrétaire général du parti, on tient, ceci dit, à diminuer de l'ampleur de cette «guerre en sourdine». «Seuls trois membres du bureau politique boycottent depuis un temps les réunions de cette instance exécutive et ce, pour des motifs que nous ignorons», affirme encore notre source qui soutient que Abou El Fadhl Baâdji «exerce ses prérogatives conformément aux résolutions de la session du comité central de fin mai dernier». Ceci, alors que d'autres sources parlent d'une huitaine de membres du bureau politique qui s'apprêteraient à aller au-delà du simple boycott des réunions du BP. On parle d'une pétition qui serait incessamment lancée parmi les membres du comité central à l'effet de convoquer une session extraordinaire de cette instance et démettre Baâdji de son poste. M. K.