La semaine a été pénible. Tout le monde ne s'est pas posé cette question mais elle se pose quand même : peut-on réussir une campagne de vaccination qu'on n'en a jamais organisé auparavant et qui nécessite un dispositif draconien, une maîtrise sans faille et une vigilance de tous les instants telle celle qui attend les services de la santé dans les prochains jours quand on a encore du mal à « assurer » la vaccination antigrippale pourtant pratiquée depuis de longues décennies déjà ? Parce que s'agissant du vaccin contre la grippe saisonnière, ça n'a pas l'air de bien marcher. Plus de deux mois après son lancement, la campagne semble piétiner sur une question qui n'est pourtant pas si difficile à régler. Des pharmaciens d'officine ne savent toujours pas si le vaccin est remboursé et donc vendable par carte Chifa. D'autres soutiennent que la question est réglée mais butent sur des problèmes de rupture de stock parce que beaucoup de leurs collègues ont arrêté la vente. Ces derniers, eux se retrouvent au contraire avec des stocks... invendus et les citoyens ne sont pas sûrs d'avoir leur « dose » là où ça les arrange, ce qui réduit le nombre de disponibilités à la vaccination. Une vraie cacophonie qui n'est pas faite pour rassurer sur « l'autre ». La semaine a été pénible. Les coupures d'eau sont toujours un enfer à vivre. Mais il y en a qui sont... plus vivables que d'autres. Quand on vous coupe la source pour vous renvoyer vers les temps de triste mémoire des jerricans et des bombonnes, ce n'est pas la joie et c'est le moins qu'on puisse dire. Et quand on vous ment en plus, ça devient insupportable, scandaleux ! Au commencement, il y avait mensonge sur les communes d'Alger concernées. Puis sur la durée de la « panne », puis sur l'heure du « retour de l'eau » où les heures deviennent des... jours. Pour couronner le tout et boucler la boucle, il y a des... répliques aux coupures que personne n'avait annoncées. Lamentable. La semaine a été pénible. C'est incontestable, la wilaya de Béjaïa est championne du monde d'Algérie en Kabylie des coupures de routes et c'est manifestement bien parti pour que la performance ne soit jamais égalée, encore moins dépassée. Cette fois-ci, ce sont les transporteurs de la ligne Sidi Ayad- Sidi Aïch qui s'y sont mis. Mais on ne fait plus attention à ce genre de détails, l'autre fois, c'était le personnel d'une... polyclinique et celle d'avant, ceux qui n'ont pas trouvé leur nom dans une liste de distribution de logements. De toute façon, rien n'est important dans ces histoires. Les colères contre l'autorité deviennent des sources de conflits entre habitants, des entreprises déménagent ou s'apprêtent à déménager et l'autorité n'est pas vraiment dérangée au point de se sentir obligée d'accéder aux demandes. C'est pour quand la « méthode » ? La semaine a été pénible. La victoire de Joe Biden a été officialisée et les supporters de Donald Trump ont investi le Capitole pour - rien que ça ! - tenter d'empêcher la succession et le maintien de leur idole à la Maison-Blanche. Tout simplement délirant, ce qui ne veut pas dire inattendu. On savait qu'il allait y avoir quelque chose du genre. Beaucoup savaient que ça pouvait aller aussi loin mais il y en a d'autres qui soutiennent qu'ils s'attendaient à pire. Il est vrai que tous les ingrédients y étaient déjà. Apprécions quand même ce mot d'ordre : « Donald Trump est notre Président .» Certainement qu'il le sera toujours mais il faudra bien qu'ils comprennent que ce n'est pas le fait qu'il soit « leur Président » qui dérange l'Amérique et le monde mais qu'il soit le Président des Etats-Unis ! S. L.