Il est souvent atroce, mais ça lui arrive quand même d'être drôle, ce qui lui confère une forme de sympathie dont on peut difficilement le... soupçonner. Il est question ici, de... l'ancien Président des Etats-Unis qui n'arrête pas de se donner en spectacle après une défaite qu'il n'est manifestement pas prêt de reconnaître. Enfin... l'ancien, ce n'est pas évident pour tout le monde. Y compris pour M. Biden qui continue de lui donner du «Monsieur le Président», pas seulement par élégance d'esprit, mais aussi et surtout par respect de la légalité institutionnelle qui veut que le Président sortant reste en fonction jusqu'à la passation des pouvoirs avec le nouvel élu. Chez les «voisins d'en face», on continue dans le règne de «l'homme aux cheveux orange», mais pas pour les mêmes raisons et surtout pas pour la même période. Si Biden gère la «transition» avec le calme et le doigté nécessaires aux replâtrages d'un pays assis sur un brasier, les partisans les plus zélés de Donald Trump y vont sérieusement-du moins c'est ce qu'ils montrent à chaque fois- pour dire à l'Amérique et au monde entier qu'un second mandat de Trump n'est finalement pas une vue de l'esprit. Avant-hier, c'est son secrétaire d'Etat à la Défense, pas moins que ça, qui affirmait sans sourire, que son équipe travaillait à un « nouveau gouvernement », celui du deuxième mandat ! Réagissant à chaque fois avec calme et sobriété, l'heureux vainqueur du scrutin, Joe Biden a qualifié dans sa dernière sortie la position de son adversaire d'«embarrassante». Et quand on lui a demandé ce qu'il souhaitait dire à Donald Trump, Joe Biden a répondu avec finesse et responsabilité : « Monsieur le Président, j'ai envie de vous parler ! » Le verbe sobre, le ton apaisé et le regard confiant, Joe Biden se maintient dans un sans-faute pourtant difficilement réalisable face à l'attitude de son vis-à-vis dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est pas un exemple de courtoisie. Et comme il n'en rate pas une, le voilà déjà en guerre contre le groupe Pfizer qu'il accuse tout simplement d'avoir «gardé aux chaud» et à dessein le vaccin contre le Covid-19 qui serait prêt depuis un temps déjà, une information que le célèbre laboratoire aurait tu pour ne pas servir électoralement le Président en exercice qui avait déjà anticipé en communiquant sur son imminente disponibilité. Tout parait donc farfelu chez le président Trump, sauf que ce n'est pas toujours évident. Le problème avec lui, selon un grand analyste est qu'il y a toujours un peu de... vrai dans ses délires. Pour tout le monde, l'élection est pliée alors qu'on continue dans certains Etats à... dépouiller. La bataille juridique semble vaine alors qu'il y a des juristes tout ce qu'il y a de plus sérieux qui soutiennent le contraire. La presse américaine a réellement pris parti et censuré Donald Trump, ce qui a fait dire aux observateurs qu'elle n'est plus le quatrième pouvoir, mais elle a... pris le pouvoir. Et enfin, il parait que les accusations de fraude ne sont pas tout à fait infondées ! What else ? S. L.