C'est, visiblement, le début du compte-à-rebours pour le renouvellement des assemblées élues, qu'elles soient nationales ou locales, avec la réception par le chef de l'Etat, avant-hier jeudi, du comité en charge de l'élaboration du projet portant amendement de la loi électorale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le Président de la République reprend le chantier de renouvellement des instances élues qui constitue un de ses engagements phares lors de l'élection présidentielle de décembre 2019. Un chantier qui a dû être freiné suite à sa subite maladie qui l'a contraint à une assez longue période de soins et de convalescence, près de deux mois, loin du pays, en Allemagne. Comme promis lors de sa sortie médiatique le 13 décembre dernier, Abdelmadjid Tebboune a pris connaissance de l'avant-projet de loi portant amendement de la loi électorale. C'était avant-hier jeudi quand il recevait des membres du comité qu'il a lui-même chargé d'élaborer ledit document. À l'occasion, le Dr Ahmed Laraba, qui pilote ce panel d'experts, a présenté un rapport détaillé sur la teneur et les étapes de l'élaboration de cette loi importante. Un conclave qui a vu également la participation de Mohamed Charfi qui a expliqué la contribution de l'Autorité nationale indépendante des élections qu'il dirige, à l'enrichissement des propositions du projet de révision de ladite loi organique. Suite à quoi, Abdelmadjid Tebboune a invité à finaliser, dans les plus brefs délais, l'élaboration du nouveau projet de la loi organique relatif aux élections, en prévision des échéances électorales importantes qu'attend le pays. Une finalisation qui doit tenir compte, a-t-il expressément insisté, de la moralisation de la vie politique et de tenir le processus électoral à l'abri de l'influence de l'argent, tout en ouvrant la voie aux jeunes et à la société civile pour participer à la prise de décision à travers les instances élues. Il s'agit également de garantir des élections transparentes qui traduiraient réellement la volonté du peuple et qui opéreraient une rupture définitive avec les pratiques du passé, et dont découleraient des institutions démocratiques hautement crédibles. Le chef de l'Etat a tenu à préciser que le «brouillon» de ce projet de loi devra être remis aux partis politiques, pour enrichissement avant l'élaboration de la mouture finale qui devra suivre la procédure de tout projet de loi, à savoir, son adoption en Conseil des ministres avant son transfert au Parlement en vue de son adoption par les deux Chambres, l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation. Des partis dont beaucoup ont, d'ores et déjà, arrêté leurs attitudes par rapport à ce projet plus particulièrement et plus globalement au processus politique qui le porte. Des attitudes qui oscillent entre engagement dans ledit processus institutionnel du chef de l'Etat avec des propositions d'amendement de dispositions qui, selon leurs porteurs, freinent, voire entravent l'acte politique, des réserves pour d'autres quant à la composante de la commission d'experts et, enfin, le refus clair et net de s'inscrire dans une démarche loin de consacrer la rupture avec le système tant réclamée par la Révolution du 22 février 2019. M. K.