C'est un véritable drame qui a secoué la ville de Bouira ce jeudi après-midi au quartier «Château», situé au nord de la ville. Il était exactement 14 heures 50 minutes, quand le jeune Samir, âgé de 36 ans, regagnait son local de vente, de réparation de caméras de surveillance et d'alarmes de service. Il pénètre à l'intérieur et au moment où il appuie sur l'interrupteur, tout explose. 14 heures 50 minutes ; soit cinq minutes après la sortie des classes de 5ème et de 1re année primaire, de l'école Hadjabi-Brahim dont l'unique ruelle qui donne sur le boulevard Amirouche, passe justement par le local de Samir qui se trouve au rez-de-chaussée de la maison familiale de deux étages. Samir qui venait de déposer sa famille chez des parents, regagnait donc son lieu de travail. Il stationne son véhicule un peu avant l'entrée principale de son local. Des écoliers commençaient à affluer par cette ruelle pour rentrer chez eux. Au moment où Samir soulevait le rideau, trois écolières âgées respectivement de 12, 10 et 6 ans, ainsi qu'une dame de 42 ans, passaient à proximité. Samir pénètre à l'intérieur et au moment où il actionne l'interrupteur, ce fut... l'explosion. Une explosion que tous les riverains attestent n'avoir jamais entendu de pareille. Elle sera suivie immédiatement d'un incendie qui va consumer tout ce qui était à l'intérieur, et qui projettera le jeune Samir sur plusieurs mètres dans la rue qui sépare sa maison du siège de la Gendarmerie nationale. La forte déflagration arrachera tout le rideau métallique ainsi que la porte en bois et la vitrine d'exposition, pleine de matériels électroniques et de caméras de surveillance, mais également un pan de mur. Les débris atteindront le véhicule qui sera fort heureusement épargné par les éclats. Le jeune Samir dont les vêtements ont pris feu, est mort sur le coup, avant même que des voisins à l'aide d'extincteurs n'arrivent. Au même moment, le souffle de la déflagration et les fragments toucheront de plein fouet les trois écolières et à un degré moindre la dame. L'une des élèves âgée de 10 ans décèdera sur les lieux du drame, tandis que les deux autres fillettes, seront gravement blessées au niveau de la tête. La dame sera miraculeusement épargnée. Elle en sortira indemne, incommodée par la fumée. Les sapeurs-pompiers ont mis deux heures pour éteindre le feu. Les deux fillettes qui seront évacuées quelques minutes plus tard à l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira, seront admises immédiatement et simultanément dans deux blocs opératoires au service neurochirurgie, où elles subiront des interventions très délicates. Vers 20 heures, le directeur de l'hôpital que nous avons contacté, nous dira que les victimes ont quitté les salles d'opération, elles se trouvent au service de réanimation, mais leur état reste critique. Rappelons que dès les premiers instants de cet accident, le wali, le P/APW, le P/APC ainsi que tous les responsables de la sécurité, étaient sur les lieux, alors que des éléments de la police scientifique délimitaient le périmètre pour les besoins de l'enquête. Vendredi matin, alors que les deux fillettes étaient toujours en réanimation dans un état toujours critique, nous avons appris qu'une équipe de la police scientifique a été dépêchée depuis la Direction générale de Châteauneuf d'Alger pour appuyer l'équipe de la police scientifique locale, afin de connaître l'origine de cette explosion. Selon nos informations, la thèse du gaz naturel avancée dans un premier temps, aurait été écartée. Y. Y.