Quel vaccin pour l'Algérie ? Devant un choix d'au moins 11 vaccins dont l'efficacité est en cours d'évaluation, l'on s'achemine vers l'acquisition d'au moins 2 variétés et peut-être un conditionnement local. L'Algérie suit une méthode bien organisée pour choisir le vaccin et la réponse n'est plus qu'une question de jours. La vaccination anti-Covid est dans tous les esprits. Plusieurs laboratoires dans le monde ont annoncé la mise au point de leurs vaccins. 48 produits actuellement en essais cliniques et même parmi les 11 qui ont entamé la dernière ligne droite : la phase III. Qui de : Pfizer/BioNTech ; Moderna ; Asrtra Zeneca-Oxford ; Sputnik V, le vaccin Coronavac du groupe chinois Sinovac ou l'américain Johnson & Johnson (J&J), obtiendra l'aval du comité scientifique algérien ? « Toutes les pistes sont étudiées et l'on s'achemine vers l'acquisition d'au moins deux vaccins », indique-t-on au niveau du comité sans vouloir faire une déclaration directe ni donner plus de détails à propos du vaccin tant attendu contre le coronavirus en Algérie. « L'essentiel, c'est que les commandes se feront au niveau des laboratoires sous recommandations de l'OMS », a-t-on encore insisté. Le gouvernement algérien n'a pas encore fait son choix et attend les conclusions de l'autorité sanitaire qui doit impérativement offrir les gages de qualité, de fiabilité et bénéficier de l'agrément de l'Organisation mondiale de la santé. De son côté, le comité technique de vaccination mis en place il y a quelques jours déjà a élaboré la stratégie de vaccination en identifiant les populations cibles selon les recommandations de l'OMS et les spécificités du vaccin qui sera choisi. Il étudie de près les dossiers scientifiques fournis par les laboratoires en lice. «C'est une condition sine qua non» de l'Agence nationale du médicament (ANPP), de l'Institut Pasteur et du Comité de suivi et de lutte contre la Covid-19 concernant «l'efficacité, la maniabilité et l'éventuelle toxicité de ces vaccins», avait annoncé le Dr Bekkat Berkani. Le Premier ministre avait déclaré que « lorsque nous prendrons la décision, nous devons avoir des garanties certaines à 100% par respect à notre peuple et nos citoyens, et sur la base du travail scientifique que nous avons entrepris depuis le début de la pandémie ». Il n'est pas envisageable de prendre de grands risques à acquérir un vaccin inconnu comme c'est le cas des 4 vaccins chinois mis sur le marché depuis le mois d'août, il était donc préférable d'attendre les retours de l'OMS sur la fiabilité mais surtout les effets secondaires du vaccin en question. Dans ses récentes déclarations, le Pr Benbouzid, ministre de la Santé, avait annoncé qu'il avait personnellement reçu plusieurs ambassadeurs et représentants des différents laboratoires, qui développent les vaccins contre le coronavirus. Selon des sources proches du dossier, les vaccins de Pfizer/BioNtech et de Moderna semblent être exclus de la liste, les vaccins chinois occupent une bonne place aux côtés du vaccin russe mais la récente validation de la revue scientifique The Lancet faite le 8 décembre dernier concernant le vaccin développé par AstraZeneca et l'Université britannique d'Oxford peut changer la donne. Ilhem Tir