Le parti politique espagnol Vox a demandé, mardi, au gouvernement de son pays d'adopter des mesures pour faire face au «chantage» du Maroc, accusé de faire pression sur l'Espagne pour qu'elle reconnaisse sa prétendue souveraineté sur le Sahara Occidental, assurant que le royaume de Mohammed VI n'est pas «un partenaire fiable». Le parti dirigé par Santiago Abascal estime que le Maroc «n'est pas un partenaire fiable de l'Espagne et l'a démontré avec ses attaques constantes contre sa souveraineté, la concurrence déloyale des produits ou sa collaboration inefficace dans le contrôle de l'immigration illégale». Il a exhorté, dans ce sens, l'exécutif de protéger les frontières espagnoles (...) et de renforcer les dotations de la Garde civile et de la Police nationale «par des moyens matériels, humains et juridiques». Le parti espagnol considère également que le gouvernement de son pays devrait exiger que le Maroc «collabore pleinement» dans le contrôle des flux migratoires et qu'il «prenne en compte les revendications des Espagnols de Ceuta, Melilla, d'Andalousie et des Canaries, plongés dans un enfer d'insécurité, de violence et de ruine». Les demandes de Vox interviennent après les informations relayées par le quotidien espagnol El Confidencial qui assure que le Maroc conditionne ses relations avec l'Espagne à la reconnaissance de sa prétendue «souveraineté» sur le Sahara Occidental, comme l'a fait l'ancienne administration américaine, dirigée par le désormais ex-locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump. «L'Espagne ne peut accepter le chantage du Maroc ou de tout autre Etat. La position de son gouvernement ne peut pas non plus être forcée en lançant une immigration illégale sur nos côtes», prévient-il. Suite aux déclarations du Premier ministre marocain Saâdedine El-Otmani, dans lesquelles il a estimé que Ceuta et Mellila «sont des villes marocaines», le parti espagnol Vox avait déjà exigé une «réponse énergique» et a critiqué la «lâcheté» du gouvernement devant les «revendications expansionnistes de la tyrannie marocaine», qui «constituent un danger» pour la souveraineté espagnole. APS