Le dinar perd pratiquement, chaque semaine, un peu plus de sa valeur. Une dépréciation qui s'est répercutée sur les prix des fruits et légumes, mais aussi des produits alimentaires de première nécessité. Au grand dam des ménages qui subissent de plein fouet cette dépréciation qui frappe leur bourse. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La dévaluation récurrente du dinar porte un coup fatal au pouvoir d'achat des Algériens, déjà affaibli depuis des années. Les produits alimentaires de première nécessité ont vu, ces derniers jours, leur prix prendre quelques dinars de plus. Ces augmentations qui semblent négligeables pour certains suscitent l'inquiétude des bourses faibles et moyennes. Au moment où la crise sanitaire de Covid-19 a mis sur le carreau des milliers de salariés, nombre de ménages sont « sommés » de revoir à la hausse leurs dépenses. Dans les épiceries et supérettes, la plupart des produits de large consommation ont connu une hausse de prix. C'est le cas des pâtes alimentaires qui sont vendues entre 60 et 70 dinars le paquet de 500 grammes. Celles provenant de l'importation sont beaucoup plus chères. Elles sont proposées à 120 dinars le paquet. Idem pour les légumes secs. Les pois chiches sont affichés à 260 dinars le kilo, les lentilles entre 160 et 180, voire 200 dinars selon leur qualité, et les haricots blancs entre 250 et 270 dinars. Le prix de l'huile de table a, à son tour, augmenté de dix dinars. La bouteille d'un litre est, aujourd'hui, vendue à 140 dinars, et celle de deux litres à 270 dinars. Seul le sucre a conservé son prix de l'an 2020. Le sac d'un kilo est cédé à 80 dinars et celui de deux kilos à 155 dinars. Sur les étals des marchés de fruits et légumes, les vendeurs ne dérogent pas à la règle. Ils saisissent la moindre occasion pour augmenter les prix de leurs produits. Tantôt c'est la faute aux conditions météorologiques, tantôt c'est celle du manque de production. Cette fois-ci, la dépréciation du dinar leur a laissé le champ libre pour poursuivre l'ascension des prix de leurs marchandises. Au marché de Aïn-Benian à l'ouest d'Alger, les prix varient d'un étal à un autre, mais se rapprochent. L'indispensable tomate est proposée entre 100 et 120 dinars le kilogramme. La laitue, la courgette, le chou-fleur et l'artichaut sont vendus entre 120 et 150 dinars. Le prix du poivron est passé à 150 dinars, alors que celui du piment a atteint 200 dinars le kilo. Les fèves affichent 120 dinars, les petits pois 250 dinars et les haricots verts 350 dinars. La carotte, le navet et le fenouil restent les légumes les plus accessibles , avec un prix qui vacille entre 60 et 80 dinars le kilo. Vient ensuite l'incontournable oignon à 60 dinars. Tant prisée pour ses frites, la pomme de terre demeure plus ou moins à la portée, avec un prix de 40 à 50 dinars le kilogramme. Côté fruits, les prix ne connaissent pratiquement jamais de baisse. L'orange est cédée entre 100 et 150 dinars, et la mandarine est vendue entre 135 et 200 dinars. La banane affiche 200 à 220 dinars et la fraise est proposée , selon la qualité et le calibre, entre 260 et 300 dinars le kilogramme. Ry. N.