À peine les premières pluies «hivernales» tombées que les prix des fruits et légumes se sont envolés. Ces augmentations viennent s'ajouter à celles opérées sur les pâtes alimentaires depuis déjà quelques semaines, au grand dam de nombreux ménages qui connaissent depuis le début de la crise sanitaire de nouveau coronavirus de sérieuses difficultés financières. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Depuis l'avènement de la pandémie de la Covid-19, plusieurs ménages se retrouvent sans ressource financière. Sommés de cesser totalement ou partiellement leurs activités, ces pères de famille n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Aujourd'hui, vient s'ajouter à leurs nombreux soucis, la flambée des prix des fruits et légumes et de certains produits de large consommation. Sur les étals des marchés, les prix affichés font fuir plus d'un. Ces derniers jours, la quasi-totalité des légumes a vu leur prix augmenter. Le marché de fruits et légumes de Aïn-Bénian à l'ouest d'Alger ne déroge pas à la règle. Ici, le haricot vert est proposé à 300 dinars le kilogramme. Apprécié pour sa saveur, ce légume reste tout de même inaccessible pour nombre de bourses. Idem pour les petits pois qui ne descendent pas à moins de 250 dinars. «C'est trop cher ! En plus, la moitié part en épluchures», s'exclame une quinquagénaire devant un étal de légumes tout en tâtant des petits pois. Rebutée par le prix affiché, cette femme ne cuisinera pas aujourd'hui, un tadjine avec ces graines vertes pour les enfants. Provenant des cultures sous serres, les fèves sont vendues à 150 dinars le kilo. La courgette, elle, est affichée à 140 dinars, alors que le poivron et le piment sont cédés à 120 dinars suivis par la laitue et l'artichaut à 100 dinars. Le chou-fleur et le chou vert sont proposés à 80 dinars tandis que la carotte, le navet, le fenouil, la carde et le concombre se sont alignés sur le prix de 70 dinars le kilogramme. L'incontournable tomate est vendue à 90 dinars et l'indispensable des sauces, l'oignon, a atteint 70 dinars. Quant à la pomme de terre tant prisée pour ses frites, son prix est maintenu depuis quelques semaines à 50 dinars le kilo. Comme à l'accoutumée, les marchands trouvent toujours des explications et ressortent les habituels arguments. Cette fois-ci, ils pointent du doigt les pluies qui sont tombées ces derniers temps. «La terre est tellement mouillée que les agriculteurs n'ont pas pu cueillir leurs récoltes», développe un marchand de légumes. Côté fruits, c'est toujours la flambée. Souvent, les clients ne font que défiler devant ces étals. Après plusieurs aller-retour, très peu d'entre eux se décident enfin à prendre quelques fruits. Sur ces étals, le prix de la banane oscille entre 220 et 250 dinars le kilogramme. La pomme de production locale et la grenade sont vendues à 150 dinars. Les dattes, elles, sont proposées entre 300 et 450 dinars. Fraîchement arrivés sur les étals des marchés, les agrumes sont d'ailleurs les plus convoités. Alors que l'orange est cédée à 150 dinars, la mandarine est à 120 dinars. Au grand bonheur des amateurs de viande blanche, le prix du poulet éviscéré enregistre ces jours-ci, une légère baisse. Il est passé de 340 ou 350 dinars à 290 dinars le kilogramme. Le prix de la sardine par contre s'est carrément envolé et avoisine en ces jours de mauvais temps, 800 à 1 000 dinars le kilo. Les pâtes alimentaires plus chères Même les produits de large consommation n'ont pas été épargnés par la flambée des prix. Dans les épiceries et supérettes, les pâtes alimentaires connaissent depuis quelques semaines, une considérable hausse de prix allant de 10 jusqu'à 20 dinars. À l'exemple du paquet de pâtes de 500 grammes qui est passé de 50 à 65 dinars. Idem pour celui du couscous d'un kilo qui est aujourd'hui vendu à 130 dinars au lieu de 110 dinars. Une augmentation qui a été constatée, suite à la décision de mettre fin à la subvention sur le blé destiné à la transformation. Annoncée en septembre dernier, cette décision a poussé les producteurs à anticiper l'entrée en vigueur de cette mesure. Conséquence immédiate : l'envolée des prix des pâtes alimentaires. Ry. N.