À l'approche de Yennayer, premier jour de l'an du calendrier berbère, le poulet a pris des ailes. Au grand dam des consommateurs, la plupart des légumes ont, eux aussi, vu leur prix s'envoler. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C'est Yennayer ! Dans les marchés et les rues, les étals garnis d'un mélange de bonbons, chocolats, noix, amandes et cacahouètes, l'ont annoncé depuis maintenant plus d'une semaine. De nos jours, cette fête se veut plus «gourmande» avec toutes ses friandises. Pour ce Nouvel An amazigh, la famille et la gastronomie se réunissent à table. La veille, un dîner copieux est au programme. Au rendez-vous bien évidemment, l'incontournable rechta au poulet pour certains, et le couscous au poulet pour d'autres. A cette occasion, le poulet a justement pris des ailes. Chez les vendeurs de volaille son prix a sensiblement augmenté. Cédé la semaine dernière à uniquement 220 dinars le kilogramme, le poulet éviscéré était hier samedi, à la veille de Yennayer, vendu à 270 dinars. Un poulet entier coûtera ainsi entre 430 dinars et 540 dinars. Malgré ce prix, les algériens se ruent dessus. Il est hors de question de passer Yennayer sans ses traditionnels plats au poulet. Même tendance du côté des légumes. Après une brève trêve, leurs prix connaissent, une nouvelle fois, une hausse assez conséquente. Les Yennayer, Moharem, Achoura et El Mawlid Ennabaoui, sont toujours des occasions que les marchands de légumes ne ratent pas pour augmenter les prix de leurs marchandises. La tomate a grimpé de 70 dinars à 120 dinars le kilogramme. Très prisé pour la sauce blanche de la rechta, le navet est passé de 70 dinars à 100 dinars. La courgette, elle, a enregistré une hausse de prix de 20 dinars pour afficher 160 dinars le kilo. La laitue est vendue à 100 dinars le kilo, l'aubergine cédée à 120 dinars et l'artichaut à 140 dinars. La fève est proposée à 150 dinars, le piment vendu à 160 dinars et les petits pois affichés 180 dinars. Avec 350 dinars le kilogramme, le haricot vert continue à défier toute concurrence. Seule la carotte et le chou-fleur maintiennent leur prix de 70 dinars. La pomme de terre, elle, est cédée entre 50 et 65 dinars le kilo. Un prix qui varie selon la qualité du tubercule. Quant aux fruits, ils n'obéissent à aucune règle. Ni la loi de l'offre et de la demande, ni les conditions météorologiques n'impactent leurs prix. Ils sont toujours maintenus à la hausse. L'orange est vendue à 120 dinars et la mandarine à 170 dinars. Pourtant, ces deux agrumes sont des fruits de saison. La grenade est proposée à 250 dinars le kilo et le prix de la pomme vacille entre 200 et 250 dinars. Arrivé sur le marché depuis octobre dernier, la nouvelle récolte des dattes continue à se faire désirer. Son prix, qui varie entre 450 et 600 dinars le kilogramme, reste ainsi inaccessible pour nombre de bourses. Ry. N.