Le logement, quel qu'en soit le type, est devenu un casse-tête pour les familles qui vivent dans une situation précaire. Beaucoup de citoyens font l'impossible pour acquérir un toit pour s'abriter. L'expérience a montré que les bénéficiaires de logements font partie de la catégorie des jeunes de moins de 35 ans, alors que les personnes âgées attendent depuis des années une éventuelle habitation. Certains citoyens mécontents diront dans ce sens : «On n'arrive pas à comprendre qu'on attribue le logement public locatif à un jeune de 20 ans et on oublie un septuagénaire qui a plus de trois enfants de 18 ans et plus. C'est injuste.» Ils se sentent lésés par les différentes commissions de daïra de distribution de logements publics locatifs et sociaux. Les chefs de daïra présidant ces commissions sont accusés de tous les maux, alors qu'ils appliquent le décret exécutif qui fixe un quota du 1/3 aux postulants ayant moins de 35 ans. Une autre catégorie d'enfants rejetés par leurs parents adoptifs et qui ne trouvent pas de foyer sachant que les centres spécialisés étatiques n'accueillent pas les jeunes ayant atteint leur majorité. C'est le cas d'un jeune de la commune de Hassi-Ghella, âgé de 23 ans, qui a été chassé du domicile par son père adoptif. «Après le décès de ma mère adoptive, mon père s'est remarié et, du coup, les problèmes ont surgi. Tout bonnement, il m'a forcé de quitter la maison où j'ai grandi durant 23 ans. J'ai frappé à toutes les portes, l'APC et la daïra ainsi que la Direction de l'action sociale sans aucune réponse. Mon seul espoir reste la presse pour informer la cheffe de l'exécutif de Aïn-Témouchent. Fort heureusement son secrétaire général, que je remercie infiniment, m'a accordé une audience à son cabinet et a prêté attention à l'exposé de ma triste situation sociale.» Il n'échappe à personne, les femmes divorcées avec enfants mènent une vie sociale très compliquée. Généralement, elles n'ont aucune source financière pour se payer un loyer. Maintenant que le logement social a été supprimé du langage de l'administration et remplacé par le logement public locatif, les observateurs proposent la réservation d'un quota aux postulants souffrant de handicap. Et réviser la condition du salaire exigé dans l'actuel décret exécutif datant de 1998 (24000 DA) comme condition pour prétendre au logement du type social ou public locatif. De nombreuses personnes handicapées souhaitent que les pouvoirs publics revoient le décret 98/42 du 01 février 1998 portant les modalités d'accès et attributions du logement public locatif. Elles revendiquent un quota au même titre que les autres franges de la société. S. B.