Les personnes handicapées postulant aux logements, tous types confondus, espèrent que les responsables concernés leur réserveront un quota de logements, car elles estiment qu'elles sont lésées par les commissions de daïras chargées de cette opération. Ainsi, l'un des postulants n'y est pas allé par trente-six chemins pour décrire la souffrance qui le ronge lui et plusieurs autres de ses semblables, depuis plusieurs années. «Je suis une personne handicapée à 100%, j'ai 51 ans, je vis comme un SDF, orphelin des deux parents. Je passe ma journée sur un banc sur la place de la Paix. J'ai déposé un dossier dûment rempli en 2005 pour bénéficier d'un logement social dans la commune de Aïn-Tolba. J' ai écrit à toutes les instances concernées , à commencer par le P/APC, le chef de daïra, jusqu'au ministre de la Solidarité. Malheureusement, aucune suite positive ne m'est parvenue à ce jour. Maintenant en cette période d'hiver, je me réfugie dans le logement de mon beau-frère. Alors, je ne peux fonder un foyer et m'intégrer dans la société. Je crains que je termine mes jours dans un foyer des personnes âgées.» Selon un responsable au niveau de la daïra, la commission de daïra de distribution de logements sociaux ou publics locatifs présidée par le chef de daïra siégera en séance de travail pour établir les listes des bénéficiaires en application du décret exécutif. Ce document fixe un quota de 1/3 de logements disponibles à attribuer aux postulants remplissant les conditions requises et âgés de moins de 35 ans. Il ne précise aucun autre quota pour la catégorie de personnes handicapées. Par conséquent, le décret en question nécessite un amendement afin qu'il s'adapte à la conjoncture sociale actuelle. Maintenant, les pouvoirs publics sont confrontés à un énorme problème social. C'est une équation à double variante. Les demandes de logement de cette frange démunie physiquement sont très nombreuses et il est presque impossible de les satisfaire en totalité. «Les personnes handicapées sont également des Algériens et méritent de vivre avec dignité et prospérité. Non seulement elles rencontrent d'énormes difficultés pour décrocher un emploi, en plus, elles sont dans une situation très délicate. Ces personnes handicapées s'inquiètent de leur avenir incertain.» Certains citoyens souhaitent que la Direction de l'action sociale et de la solidarité(DASS) prenne en charge les préoccupations sociales et défende le cas des postulants au logement social, étant donné qu'elle est membre de la commission de daïra de distribution de logements. S. B.