Pour le docteur Yousfi, chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital de Boufarik, la mission des professionnels de la santé consiste à présent en la sensibilisation, l'information et à rassurer les citoyens sur la campagne de vaccination contre la Covid-19. Mais aussi, il est question de maintenir les mesures barrières afin de garantir la diminution de la gravité de la pandémie. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Pour l'infectiologue, qui était hier lundi l'invité du forum du Courrier d'Algérie, rien ne filtre à propos de l'arrivée du vaccin en Algérie. «Les professionnels, au même titre que les citoyens, ignorent la date de lancement de la campagne de vaccination», a-t-il affirmé. Mais ce qui est sûr, selon lui, c'est que le programme de vaccination est fin prêt au niveau des DSP qui assureront la coordination, en l'occurrence les EPSP pour la vaccination des citoyens et les hôpitaux pour la vaccination du personnel soignant. Mais peut-on dire que l'Algérie est en retard en termes de vaccination ? Docteur Yousfi estime que ce qui est qualifié de retard est vécu actuellement par la majorité des pays du monde. Mais en attendant, le chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital de Boufarik estime qu'il est primordial de veiller au respect des mesures barrières et au maintien de la fermeture des frontières. L'heure est au rapatriement des concitoyens mais avec le strict respect des tests de dépistage afin d'éviter tous les risques de contamination. Peut-on craindre un rebond épidémique dans les jours à venir ? Le docteur Yousfi dira à ce sujet qu'il est possible d'éviter une éventuelle troisième vague grâce au strict respect des mesures barrières. Et dans le même sillage, il ajoutera que «nous assistons à présent à une situation d'accalmie de la pandémie puisque le taux d'occupation des lits d'hôpitaux est de l'ordre de 30% seulement». La pandémie de coronavirus a permis de tirer plusieurs enseignements quant à la gestion du secteur de la santé en Algérie. Il est question de revoir, avant tout, la problématique de la gestion des ressources humaines, car c'est là où résident les défaillances du secteur de la santé publique en Algérie, affirme l'invité du forum du Courrier d'Algérie. L'ordre du jour étant de mettre en application les textes de loi de l'exercice du métier de médecin et envisager une politique de la santé qui reste, jusque-là, inexistante, constate-t-il, enfin. A. B.