Mustapha Chaoui a été installé, dans la matinée d'hier mardi, dans ses fonctions de nouveau P-dg de l'Entreprise nationale des industries électroménagères (Eniem), par Mustapha Ferfer, premier responsable du groupe Elec El Djazaïr. Ancien cadre dirigeant de «la société» au sein de laquelle il a assumé les fonctions de directeur commercial, M. Chaoui a remplacé Djillali Mouazer qui vient de faire les frais de la crise qui secoue l'Eniem depuis près de deux mois, suite au bras de fer qui l'a opposé aux travailleurs qui ont réfuté l'arrêt technique de l'entreprise et leur mise au chômage temporaire. Des mesures prises par le conseil d'administration pour faire face aux difficultés financières survenues au début du mois de décembre dernier. La décision de nommer M. Chaoui à la tête de l'entreprise est, avons-nous appris de bonne source , un choix personnel du ministre de l'Industrie. Le nouveau P-dg aura pour mission d'appliquer le plan annoncé, il y a quelques jours, par le même ministre, pour relancer l'entreprise. Mardi, lors de son déplacement sur le site de production situé à Oued-Aïssi (10 km à l'est de Tizi-Ouzou), en compagnie du P-dg d'Elec El Djazaïr, Mustapha Chaoui a développé un discours rassurant en direction des travailleurs qui tenaient un rassemblement de protestation devant le portail de l'usine. Ces derniers ont réservé un accueil chaleureux et enthousiaste aux deux responsables mais refusent toujours de céder sur la revendication de l'annulation du chômage technique décidé par le conseil de direction. Ils (les travailleurs) conditionnent la reprise du travail par l'annulation en bonne et due forme de la décision, considérant que si cette mesure (la deuxième prise au courant de la même année) est maintenue, elle implique de facto, et ce, conformément à la convention collective en vigueur au sein de l'entreprise, l'application d'un plan social qui entraînerait un plan de licenciement et un délestage d'une partie des travailleurs. Pour les travailleurs, ces craintes qui taraudent leur esprit ne peuvent être levées que par la décision officielle d'annulation du chômage technique que devra prendre le conseil d'administration (CA) qui se réunira dimanche prochain. C'est à cette seule condition que la reprise du travail peut être envisagée au début de la semaine prochaine. S. A. M.