Le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas, a appelé à élargir la médiation dans les négociations sur le barrage de la Renaissance éthiopien pour inclure les Nations-Unies (ONU), affirmant que ce méga-ouvrage pourrait être un point focal pour la coopération régionale et l'échange d'avantages. M. Abbas a reçu à Khartoum le représentant de l'Union européenne (UE), le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto, et a discuté du dossier du barrage de la Renaissance et des derniers développements des négociations entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte à ce sujet. Abbas a présenté au représentant de l'UE la proposition du Soudan appelant à «élargir la médiation dans les négociations sur le barrage de la Renaissance pour inclure les Nations-Unies (ONU), affirmant que le barrage de la Renaissance pourrait être un point focal pour la coopération régionale et l'échange d'avantages». Le ministre soudanais a affirmé lors de la réunion la position du Soudan en faveur de l'établissement du barrage de la Renaissance en tant que «droit éthiopien en développement à condition qu'il n'affecte pas négativement le Soudan, question qui sera garantie par la signature d'un accord juridique contraignant». Le ministre a expliqué au responsable européen les dangers d'annoncer par l'Ethiopie le début du deuxième remplissage du barrage unilatéralement en juillet prochain, même sans accord ni échange d'informations, indiquant que «la décision éthiopienne affecte directement le barrage de Rossires y compris la production hydroélectrique des barrages Rossires et Merowe et des stations d'eau potable sur le Nil Bleu et le Nil principal jusqu'à la ville d'Atbara». Pour sa part, le Finlandais Haavisto a indiqué qu'il se rendrait à Addis-Abeba pour rencontrer les dirigeants éthiopiens dans le même but. APS