L'Afrique de l'Ouest a connu un total de 833 attaques terroristes, faisant 2 137 morts, dont des militaires et des civils en 2020, a déclaré le Président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En 2020, «253 attaques et 625 morts ont été enregistrés durant le seul dernier trimestre», a indiqué M. Akufo-Addo, lors de la 7e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat du G5 Sahel dont les travaux se sont ouverts lundi dans la capitale tchadienne, N'Djamena, ajoutant que ces attaques terroristes persistaient particulièrement au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria. Les Etats de l'UEMOA ont adopté, le 25 décembre 2019, un plan d'actions 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme dans la région. Ce plan s'appuie sur les forces présentes sur le terrain : la force conjointe du G5 Sahel, la force multinationale dans le bassin du lac Tchad et l'opération Barkhane. Dans le cadre de ce plan, 500 millions de dollars américains ont été mobilisés par les Etats de l'UEMOA en 2020, dont 100 millions de dollars ont déjà été déboursés, s'est réjoui le Président ghanéen. Il a réitéré la détermination des dirigeants des Etats de l'Afrique de l'Ouest pour la réussite de la mise en œuvre de ce plan et appelé à une coopération accrue avec la communauté internationale. M. Akufo-Addo a aussi appelé les Nations-Unies à donner un «mandat énorme» à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pour combattre efficacement le terrorisme. «Il est un impératif pour l'ONU d'étendre son soutien au niveau régional», a-t-il souligné. APS