Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a déclaré que le peuple sahraoui était «légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l'Etat d'occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu'ils soient», rapporte l'Agence de presse sahraouie. Sur le terrain, les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques contre les retranchements de l'armée de l'occupation marocaine au niveau du mur de sable pour le 97e jour consécutif. Il y a lieu de relever que, dans le monde, les soutiens à la lutte du peuple sahraoui s'intensifient. C'est ainsi qu'en Espagne, les comités ouvriers espagnols ont appelé le gouvernement de leur pays à «faire tout son possible pour mettre en œuvre les résolutions des Nations-Unies pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément à la Résolution 1415 des Nations-Unies». De son côté, l'ONG américaine Democracy Now est revenue sur l'agression «brutale» de la militante sahraouie Soltana Khaya le week-end dernier, par des agents de la police marocaine à son domicile dans la ville de Boujdour occupée, témoignant de la violente campagne de répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés. Le Parti socialiste basque espagnol, pour sa part, condamne la campagne de répression à laquelle s'adonnent les forces d'occupation marocaines contre des militants sahraouis. Par ailleurs, la présidente de US Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a, dans une lettre envoyée hier mercredi à la Maison-Blanche, demandé au Président Joe Biden de «réexaminer» la position des Etats-Unis vis-à-vis du Sahara Occidental, et de «revenir» sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé. Quant au troc de la honte, marocanité du Sahara Occidentale contre reconnaissance d'Israël par le royaume du Maroc, le politologue juif d'origine marocaine fait ressortir que ce marchandage vise à exercer des pressions sur l'Algérie pour l'amener à plus de «souplesse» dans les domaines énergétique, économique, sécuritaire ou diplomatique, estimant que l'Algérie «demeure le seul grand pays arabe d'importance ayant déjoué les tentatives diverses contre son intégrité territoriale». R. I.