4e producteur mondial d'uranium, le Niger affiche 41% de sa population -22,4 millions d'habitants – vivant dans l'extrême pauvreté. C'est sur fond, aussi, d'insécurité que s'est tenue l'élection présidentielle. 7,4 millions d'électeurs au Niger ont voté dimanche 21 février, au second tour d'une présidentielle entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l'opposant Mahamane Ousmane, ancien Président. Pour la première fois, un Président élu succéderait à un autre Président élu, Mahamadou Issoufou qui a accompli deux mandats successifs. Qui va succéder à Mahamadou Issoufou ? Presque deux mois après le premier tour du 27 décembre, les Nigériens choisissent entre les deux candidats qui se sont qualifiés: Mohamed Bazoum, qui a bénéficié du soutien du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), et le challenger Ousmane, ancien Président entre 1993 et 1996 qui veut le redevenir depuis. Bazoum avait récolté 39,3% des suffrages au premier tour, Ousmane presque 17%. Tenir le vote sur l'ensemble du territoire sera sans doute le principal des défis de ce scrutin, tandis que l'insécurité sévit à l'ouest avec des attaques de groupes djihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique et à l'est avec des attaques des djihadistes nigérians de Boko Haram. Ce second tour a été malheureusement endeuillé. En effet, sept membres de la Commission électorale nigérienne ont été tués dans l'explosion de leur véhicule. Un drame qui témoigne du contexte d'insécurité et de violences dans lequel est organisé le second tour de la présidentielle. B. T.