Les titulaires de diplômes de magister et de doctorat tiennent à leur droit à l'emploi direct après l'obtention de leurs diplômes. Malgré la pression, cette revendication phare n'est toujours pas prise en charge, ont dénoncé les protestataires dans un communiqué où ils annoncent la tenue, le 1er mars prochain, d'un rassemblement de protestation devant la Faculté centrale Ben-Youcef-Ben-Khedda à Alger. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La Coordination nationale des titulaires de doctorat et de magister campe sur sa position et exige la satisfaction de cette doléance. Elle invite tous ses adhérents à se mobiliser en masse, le 1er mars prochain, à 10 h du matin, devant la Fac centrale. La manifestation pacifique est un droit consacrée par la Constitution, insiste la coordination. Celle-ci a, par ailleurs, exprimé sa surprise après les déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur, selon lesquelles «l'université algérienne ne souffre pas d'un manque d'effectif enseignant». Elle juge que ces propos sont d'autant plus surprenants dans la mesure où «ils ne sont fondés sur aucune statistique réelle». «Le ministre n'a présenté aucun chiffre sur le nombre d'enseignants permanents et vacataires dans les universités», relève le communiqué. Ils viennent par conséquent contredire le constat dressé par le Syndicat des enseignants du supérieur, et duquel il ressort que le besoin des universités en termes d'enseignants chercheurs est évalué à 50 000. Les titulaires d'un doctorat et d'un magister ont déjà initié un rassemblement de protestation pour les mêmes raisons, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais en vain. La coordination veut maintenir, coûte que coûte, la pression «jusqu'à satisfaction de leurs revendications», en dénonçant le désintérêt de la tutelle vis-à-vis des préoccupations de ses adhérents. Elle rejette également les nouvelles mesures juridiques annoncées par le ministre de l'Enseignement supérieur, dont le but est «de permettre aux docteurs d'accéder à l'environnement socio-économique». Ce texte de loi «sera susceptible de générer de l'emploi dans d'autres secteurs, en dehors des établissements universitaires et de recherche en faveur de cette catégorie de diplômés hautement qualifiés», avait indiqué le responsable du secteur. M. Z.