Les titulaires des diplômés de doctorat et de magister, qui sont toujours sans poste d'emploi permanent, reviennent à la charge pour exiger leur recrutement direct comme enseignant-chercheur. D'ailleurs, pour maintenir la pression sur les responsables concernés, ils ne cessent d'organiser des actions de protestation aussi bien à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) que devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Un sit-in a été organisé récemment devant le siège du rectorat de l'UMMTO, au campus de Hasnaoua, où les protestataires ont déployé des banderoles sur les quelles sont mentionnées leurs principales revendications. «Le recrutement direct des diplômés de doctorat et de magister est un droit», ont-ils, entre autres, écrit sur des pancartes brandies lors de la même manifestation. Khaled Amirouche, membre de la coordination nationale des titulaires des diplômes de doctorat et de magister, estime qu'il y a «absence totale de volonté chez les responsables du ministère quant à la prise en charge de la revendication portant notre recrutement direct, une revendication pourtant légale, eu égard à la législation et à la réglementation en vigueur, et légitime eu égard au manque flagrant d'enseignants chercheurs au sein des universités», a-t-il souligné tout en rappelant, en outre, qu'un rassemblement a été organisé, fin août dernier, devant le siège du ministère. Selon M. Amirouche, une délégation a été reçue par les responsables du ministère mais, a-t-il souligné, rien n'augure une issue positive au mouvement de ces diplômés qui ne cesse, a-t-il ajouté, «d'exprimer leur marasme vis-à-vis de la politique de restriction budgétaire qui a conduit au gel de l'ouverture de nouveaux postes budgétaires d'enseignants chercheurs au sein des universités depuis cinq ans». «Cette triste réalité, a-t-il souligné, est reconnue même par les représentants du ministère», puisque, a-t-il précisé, les recrutements se font, ces dernières années, juste à base des postes vacants au niveau des universités qui enregistrent, a-t-il insisté, un déficit important en matière d'encadrement pédagogique. «Nous réitérons toujours notre détermination à faire aboutir nos revendications justes et légales», a-t-il souligné également, tout en annonçant que d'autres actions de protestation sont en perspective aussi bien à l'échelle locale qu'au niveau national.