Le Forum latino-américain et caribéen de solidarité avec le peuple sahraoui a condamné jeudi dernier la vague de répression menée par les autorités de l'occupation marocaines au Sahara Occidental. Le Forum a exhorté la communauté internationale à mettre fin à l'occupation illégale de la dernière colonie en Afrique. «Nous reconnaissons et soutenons la juste lutte du peuple sahraoui pour sa décolonisation, son autodétermination et son indépendance, menée par son organisation et le seul représentant légitime, le Front Polisario», affirment, dans une déclaration finale, les participants à la conférence de soutien au peuple sahraoui, abritée par la capitale du Venezuela à l'occasion du 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Rappelant que la RASD est un membre fondateur de l'Union africaine (UA) et entretient des relations diplomatiques avec des dizaines d'Etats dans le monde, les participants à la visioconférence de Caracas exigent «la fin des violations constantes des droits de l'Homme et des droits collectifs du peuple sahraoui, le démantèlement du mur de la honte, construit par le Maroc, qui traverse ce territoire sur 2 720 km et qui est jonché de mines antipersonnel et antichar qui font chaque année des morts, dont des femmes et des enfants, qui survivent mutilés». Les participants dénoncent, par ailleurs, «le pillage des ressources naturelles au Sahara Occidental, malgré les résolutions de l'ONU qui l'interdisent pour le Maroc et des entreprises marocaines, espagnoles et françaises, entre autres». Parmi les signataires de la déclaration figurent Monica Valente, secrétaire exécutive du Forum de Sao Paulo, Manuel Zelaya Rosales, ancien Président du Honduras, Esteban Silva, analyste coordinateur international de l'Association chilienne d'amitié avec la RASD, l'Association d'amitié latino-américaine avec la RASD, le Comité chilien de solidarité avec la Palestine, le Mouvement du socialisme allendiste du Chili, le mouvement politique Tejando Pueblo de Guatemala et l'Association d'amitié latino-américaine avec la RASD. Par ailleurs, Le président du Comité palestinien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Ahmed Madi, a condamné jeudi l'agression barbare dont a été victime la militante sahraouie des droits de l'Homme, Soltana Kheya, un acte s'inscrivant dans la campagne barbare d'harcèlement menée par les forces d'occupation marocaines contre les militants sahraouis. Pour sa part, l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD-France) a salué, jeudi dernier, la détermination du peuple sahraoui, l'assurant que sa «sagesse et mobilisation lui permettront de créer un rapport de force qui conduira vers une solution politique respectueuse du droit à la décolonisation et l'indépendance». En Algérie, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a appelé les Nations-Unies à faire respecter le droit international au Sahara Occidental, et dénoncé la poursuite de l'occupation marocaine et des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Situation critique des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim Des centaines de militants sahraouis sont détenus dans les prisons marocaines, dont 13 ont perdu la vie en trois ans. Certains prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, après avoir écopé de peines lourdes et injustes allant de 20 ans de prison jusqu'à la perpétuité. Ces peines ont été prononcées lors de procès sommaires organisés du 26 décembre 2016 au 17 juillet 2017, dans la ville de Salé, selon des témoignages d'organisations des droits de l'Homme telles que Human Rights Watch et Amnesty International, suite à l'opposition des membres du groupe au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2020. B. T.